«De petites griffes lui grattent l’intérieur du crâne comme si une souris s’y trouvait enfermée. Ce genre de picotement est le symptôme que ses raisonnements atteignent la limite de leur endurance. Bah! chacun s’efforce d’apporter des réponses nouvelles à des questions anciennes, conclut-il.» Ainsi se déliait, légère et souriante, l’écriture de Jacques Tornay. L’auteur martignerain est décédé mercredi soir après une courte maladie.
Auteur prolifique, Jacques Tornay avait célébré en 2015 quarante ans d’écriture en publiant trois ouvrages de nouvelles aux Editions de l’Hèbe afin de marquer cet événement, «L’apprentissage de la rondeur parfaite», «L’ombre du chat sur la pelouse» et «C’était comme Elvis». Parmi la vingtaine d’ouvrages publiés, la poésie était présente à côté de nouvelles et de romans. «Les univers de Jacques Tornay sortent souvent de la routine quotidienne et filent tout droit dans des histoires où le temps et l’espace prennent des dimensions particulières», notait Jean-Marc Theytaz,...