Vendredi dernier, Jacques Melly écrivait le point final de son histoire gouvernementale. Pendant douze ans, il aura dirigé le Département de la mobilité, du territoire et de l’environnement. A l’heure de refermer la porte, son visage, fatigué, trahit le poids des années. De celles qui sont jalonnées de lourdes responsabilités, d’attaques et de défenses.
A 70 ans, le désormais ex-ministre débarrasse silencieusement les dernières braises d’une passion consumée. Le souffle de l’indifférence a depuis longtemps éteint la flamme. Après trois mandats difficiles et une dernière législature tumultueuse, le conseiller d’Etat s’en est allé. Sans sombrer, mais aussi sans briller. Résigné, s’estimant injustement traité dans nos colonnes, il ne s’exprimera pas dans son bilan final.
2008, la victoire des conservateurs
Jacques Melly accède au pouvoir sous l’ancien régime. Quand l’aval du congrès démocrate-chrétien prévalait sur le vote populaire. Quand un nom sur la liste, à l’encre noire sous l’entête orange, garantissait...