On a beau être une femme de caractère, avoir ouvert la voie de la grande cuisine à la gent féminine et être maintes fois honorée, se prêter aux règles de Plans-Fixes n’est pas évident.
Entrer dans le conservatoire de la mémoire vivante du pays, c’est livrer à la postérité une image, des valeurs, un peu de son intimité. Irma Dütsch a joué le jeu avec une certaine réserve et beaucoup de pudeur. Dans cet exercice, notre confrère Jacques Poget l’a accompagnée avec le souci de laisser la parole à l’invitée. «Ce n’est pas un travail journalistique dans le sens traditionnel. Nous ne faisons pas une enquête, nous incitons notre interlocuteur à se livrer.»
Avec une équipe technique qui envahit la maison, ce n’est pas toujours facile de susciter les confidences. «J’ai senti Irma Dütsch assez inquiète. J’ai dû lui poser pas mal de questions.»
Au final, Jacques Poget avoue avoir...