Dans la cage d’escalier de la cure de Naters, Antarès Lazarev (19 ans) interroge du regard. Puis il lâche un «voulez-vous voir où on habite?», en français avec son accent ukrainien.
Avec ses deux frères Voggos (22 ans) et Félix (14 ans), il loge dans la cure haut-valaisanne depuis un mois grâce à l’accueil du prêtre Jean-Pierre Brunner, le premier du canton à avoir offert refuge aux requérants d’asile. «Quand j’ai entendu l’appel de l’Etat, j’ai décidé de mettre l’appartement du dessus à disposition, studio qui était réservé jusque-là aux remplaçants», explique-t-il. Il a ainsi écrit un mail à Esther Waeber-Kalbermatten. «C’était un vendredi soir et le lendemain matin, j’ai déjà eu une réponse favorable.»
Cohabitation sans encombre
Quelques jours plus tard, le curé Brunner reçoit la visite du responsable de l’immigration du Haut-Valais. «Il a voulu voir le studio, puis m’a demandé si j’avais des préférences dans...