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«Il n’y a encore rien de mieux que le neuf». La chronique de Simon Roth

19 oct. 2018, 10:00
Simon Roth, historien.

Au fil des épisodes, l’acteur Victor Lanoux avait incarné le personnage sympathique de Louis la Brocante dans une de ces séries françaises bien éloignées des rythmes et des standards addictifs de la fiction actuelle. Ce métier à l’ancienne ne peut que séduire celui ou celle qui a le goût de l’histoire, l’amour des objets et des artisans créateurs. La beauté peut supporter une patine usée, la poussière n’empêche pas l’émotion. On aime aujourd’hui chiner, flâner, perdre son temps mais pas encore son argent dans les marchés et les bons quartiers des villes; et cela fait même partie désormais d’une offre culturelle citadine qui se respecte. En Suisse romande, la grande brocante du Landeron vient de fermer ses portes, en attendant le calendrier avec ses dates rituelles et ses enseignes valaisannes.

Certes, le métier a été, comme beaucoup d’autres professions, profondément bouleversé par l’usage de l’internet, pour le meilleur et pour...

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