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Hôpital du Valais: le président Charles Kleiber démissionne

La ménage se poursuit au Réseau Santé Valais. Mais cette fois, c'est au sommet de la hiérarchie qu'un départ est annoncé. Le président du conseil d'administration Charles Kleiber quitte ses fonctions avec effet immédiat. Esther Waeber Kalbermatten dit ne pas avoir demandé son départ. Hildebrand de Riedmatten assure l'intérim.

29 avr. 2014, 15:58
Charles Kleiber ne sera resté que deux ans à la tête du RSV. Il part sans avoir pu ramener le calme au sein de l'institution.

Charles Kleiber démissionne. Contesté depuis plusieurs mois dans la gestion des nombreuses crises qui ont frappé l'Hôpital du Valais (RSV), le président du conseil d'administration quitte son poste avec effet immédiat, apprend-t-on dans un communiqué diffusé ce matin.

En poste depuis début 2012, Charles Kleiber avait été sollicité par le Conseil d'Etat pour ramener la sérénité dans un RSV en crise. Après plus de deux ans, force est de constater que le calme n'est toujours pas revenu et ce, même si les membres du conseil d'administration "regrettent le départ d'un président qui a fait bénéficier l’Hôpital du Valais (RSV) de sa grande expérience hospitalière et l’a conduit sur la voie d’un renouveau salutaire."

Lettre ouverte

Charles Kleiber de son côté, s'est fendu d'une lettre ouverte intitulée "Amère victoire", où il se considère comme un "un kamikaze, quelqu'un venu d'ailleurs à qui on ne pourrait pas demander: "Tu es le fils à qui, elle est où ta vigne ?" C'est tombé sur moi: j'avais une ancienne passion hospitalière, un goût pour le Valais rude et pudique, du temps."

Il conclut sur ces mots: "En quittant ce bel Hôpital, je peux le dire aux membres du Conseil d'Administration avec lesquels j'ai eu le privilège de travailler, à celles et à ceux qui m'ont fait confiance: aimez-le, il est plein de promesses mais encore fragile. Si mon départ, après d'autres départs, peut arrêter la machine à détruire, ramener la paix, renforcer l'indépendance de l'Hôpital, ce sera une victoire."

Hildebrand de Riedmatten assure l'intérim

C'est l'avocat sédunois, actuel vice-président, Hildebrand de Riedmatten qui assurera la présidence par intérim. Il ne se dit pas surpris par ce départ. "Même si la nouvelle nous a surpris dans un certain sens, je m’attendais un peu à cette démission. Charles Kleiber subissait des attaques de plus en plus violentes ces dernières semaines, sur sa gestion et ses options, mais aussi des attaques à l’encontre de sa personne. Sa position devenait intenable." Hildebrand de Riedmatten a conscience, en prenant les rênes du conseil d’administration, "d’être un peu sur un champ de mine. Je prends cette fonction avec beaucoup d’humilité. Nous devons tout faire pour reconstruire l’Hôpital du Valais car il a tous les atouts pour être un hôpital de qualité et assurer la sécurité des patients."

Une cellule de support cantonale

Le département cantonal de la santé a décidé de créer une cellule de support stratégique. Elle sera constituée de représentants du département, du conseil d'administration et de la direction de l'hôpital et dirigée par la cheffe du département Esther Waeber-Kalbermatten. L'objectif est de restaurer la confiance et de ramener la sérénité.

Pas de pression

La Conseillère d'Etat dit ne pas avoir demandé la démission de Charles Kleiber. "J’avais demandé une rencontre lundi avec M. Kleiber après les vacances de Pâques pour savoir ce qui s’était passé dans l’affaire des anesthésistes et en fin d’après-midi, il m’a présenté sa démission. Il n’y a donc eu aucune pression de ma part pour son départ", explique Esther Waeber-Kalbermatten.

La cheffe du Département de la santé reconnaît que le démissionnaire n’a jamais pu travailler dans la sérénité depuis son entrée en fonction le 1er janvier 2012. "Je peux imaginer que quand on est sans cesse attaqué, on démissionne un jour", ajoute-t-elle en affirmant son soutien à toute l’équipe du Conseil d’administration. "C’est une bonne équipe qui connaît bien les dossiers et le fonctionnement de l’Hôpital du Valais. Je tenais à ce qu’elle reste en place."

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