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Homophobie dans les collèges du Valais: des étudiants témoignent

Plusieurs collégiens, encore en étude ou déjà hors des murs des établissements du canton, témoignent d'insultes reçues en raison de leur homosexualité. Deux d'entre eux ont accepté d'en parler à visage découvert, en cette journée mondiale contre l'homophobie. Pour que cesse le tabou autour de cette discrimination.

16 mai 2016, 11:16
/ Màj. le 17 mai 2016 à 06:30
Nina Sartoretti, collégienne aux Creusets, témoigne contre l'homophobie.

En ce 17 mai proclamée journée internationale de lutte contre l’homophobie, force est de constater que le Valais n’est pas épargné par cette discrimination envers les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi et transsexuelles). Pour preuve, des dizaines de témoignages sont sortis de l’ombre après la médiatisation de l’annulation d’un atelier sur l’homophobie au collège des Creusets à Sion en avril dernier.

Peu osent témoigner

Si la grande majorité des victimes d'homophobie dans les collèges n'ont pas osé témoigner à visage découvert, deux collégiens ont accepté de se confier ouvertement dans « Le Nouvelliste » pour que cesse le tabou. Aux insultes reçues, tous deux ont décidé de ne rien répondre.

Nina Sartoretti, 19 ans, est en cinquième année du collège des Creusets. Avant de commencer le collège, elle est partie un an en Australie où elle a découvert sa bisexualité et "a eu le temps de l'assumer", comme elle le confie. Elle a ainsi pu se forger son bouclier. "En général, je repère les homophobes et j'en reste éloignée. Si on m'insulte à propos de ma sexualité, je n'y réponds pas. Je laisse couler mais j'ai de la chance d'être au clair avec qui je suis. Car je peux comprendre que certaines insultes très destructrices puissent pousser certains à des tentatives de suicide." 

"On me traitait de pédé"

Le Sédunois R.N, 18 ans, a également osé témoigner à visage découvert. Avant de rejoindre le collège des Creusets, il a suivi la première année au collège de la Planta. C’est là qu’il a été victime d’homophobie. Il a dû affronter les regards de certains de ses camarades de classe «qui se posaient des questions sur lui». «On me traitait de pédé et ce genre de choses. Je faisais comme si je n’entendais rien pour ne pas recevoir d’insultes supplémentaires.»

Découvrez le dossier et les témoignages complets  ainsi que la réaction du chef du Département de la formation, Oskar Freysinger, dans nos éditions papier et numériques de mercredi.

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