C'est une première depuis l'introduction des nouvelles directives liées à la chasse au chamois en 2006. Les chasseurs valaisans vont limiter les possibilités de tirer des individus cet automne suite à l'hiver très difficile qu'a subi le gibier. Une décision prise samedi lors de l'assemblée des délégués de leur Fédération à Orsières suite aux mesures présentées par la commission permanente "chamois" composée de chasseurs, de biologistes et responsables du service cantonal de la chasse.
400 chamois morts recensés
"Notre objectif est de contribuer à protéger l'espèce pour un retour rapide à la normale", justifie le président de la Fédération Valaisanne des Sociétés de Chasse, Daniel Kalbermatter. "L'hiver dernier ressemble à celui de 2009 toutes proportions gardées". A ce jour, près de 400 chamois péris ont été recensés par les services de l'Etat contre plus de 1000 il y a neuf ans." Même si la statistique actuelle ne représente "que" 40% de l'hécatombe de 2009 qui avait surtout frappé la rive gauche du Rhône, les nemrods vont revoir à la baisse leur prochain exercice de chasse sur l'ensemble du territoire cantonal.
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Un geste qui épargne 190 chamois
Concrètement, ils vont se limiter à prélever un mâle, une femelle et un jeune. Ils renoncent ainsi à la possibilité qui leur est offerte de tirer un chamois supplémentaire en cas de prélèvement d'un animal chétif ou très âgé. Entre 2006 et 2016, quelque 470 bracelets "bonus" en moyenne ont été distribués pour ces tirs d'assainissement. Et sur ce nombre, 190 ont été convertis en un nouveau tir de chamois. Pour comparaison et même si les conditions de chasse varient fortement d'une année à l'autre, 2834 chamois ont été prélevés en 2017.
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Les chasseurs abandonnent aussi la variante qui autorise à tirer deux femelles non accompagnées de petits au lieu d'un bouc et d'une chèvre non suivie de cabris. Un détail qui a son importance. "Après un hiver rude, il y a davantage de femelles sans petits ou qui vont le perdre rapidement", explique Yvon Crettenand, biologiste au service cantonal de la chasse. "Elles ne sont donc pas protégées alors qu'elles pourront à nouveau être portantes l'année prochaine." Les chasseurs renoncent donc à cette possibilité offerte par la nature cette année. Les autres contraintes liées au modèle de chasse demeurent par ailleurs.