Le «Pilote des glaciers», l’«Aigle de Sion» ou encore le «Saint-Bernard volant». Ces trois surnoms donnent un bref et rapide aperçu de ce qu’était Hermann Geiger: une légende. Le pilote virtuose aurait fêté hier son centième anniversaire. A cette occasion, famille, amis et compagnons de vol se sont donnés rendez-vous devant la stèle érigée en son honneur à l’aéroport de Sion.
C’est tout d’abord Bruno Bagnoud qui a évoqué le souvenir de celui qui lui a appris à voler et avec qui il a fondé la compagnie Air-Glaciers :«Quand je pense à Hermann, je pense immédiatement à son épouse Hilda. Derrière chaque grand homme, se cache une grande femme. Hilda n’échappe pas à la règle. Sans elle, l’aventure aurait été différente. Pour nous pilotes, notre seule préoccupation était de voler et de nous évader. La liberté était notre maître mot. Hilda a géré tout l’aspect administratif. Un domaine dont nous ne voulions pas entendre parler».
Une autre époque
Bruno Bagnoud se souvient aussi des premiers vols sur les glaciers qui ont failli être interdits par l’office de l’air. Ce dernier pensait que les atterrissages causaient beaucoup de dégâts. «Hermann m’a demandé un coup de pouce. Mais moi je débutais dans le milieu. Je ne connaissais rien. Je me suis souvenu que j’avais été au gymnase avec la fille du directeur de l’office de l’air. En cherchant, j’ai retrouvé sa trace et pu prendre contact avec son père. Il était en Valais la semaine suivante. Hermann l’a pris dans son avion et ils se sont posés sur presque tous les glaciers du canton. Une semaine plus tard, l’autorisation était signée.»
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