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Grève du confinement. Par Pierre Loretan

18 mai 2020, 10:00
Pierre Loretan, étudiant.

Protester en ces temps étranges semble bien une antithèse complète. Les autorités ayant pris des mesures on ne peut plus restrictives, il paraissait naturel, voire sain, qu’une partie courroucée de la population se soulève pour l’une ou l’autre raison. Après tout, la marche du monde et des affaires implique forcément une petite protestation, ne serait-ce que pour garder la forme. Et ce même dans notre si calme pays, qui ces derniers temps, en plus des habituels casseurs du 1er mai, avait connu les fameuses grèves du climat.

C’était compter sans le corona lui-même. L’insidieux virus avait en effet réussi, par la force de sa contagion, à empêcher les contacts sociaux et à renvoyer à la maison les protestataires aguerris. Virus totalitaire! clamèrent certains. Mais il fallut bien vite se rendre à l’évidence: sortir pour crier sa colère, c’était faire le jeu de la maladie elle-même. Se trouvant fort dépourvus, les...

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