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Giroud: le PDC fait toujours confiance à Maurice Tornay

Le PDCVr réclame une commission d'enquête parlementaire. Le conseiller d'Etat Maurice Tornay, éclaboussé par le scandale, s'essaie à une mise au point. Mais de nombreuses questions restent en suspens...

28 déc. 2013, 08:00
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Dans un communiqué adressé hier après-midi aux médias, le PDC du Valais romand annonce que ses deux groupes au Grand Conseil déposeront une intervention urgente demandant la mise sur pied d'une commission d'enquête parlementaire (CEP) afin de faire toute la lumière sur le traitement de l'affaire Giroud Vins par l'Administration cantonale et par ses responsables.

"Les Valaisannes et les Valaisans ont droit à la vérité sur le rôle de Maurice Tornay dans le dossier Giroud Vins SA, lance le PDCVr qui se targue de défendre " des valeurs de transparence, d'égalité de traitement des citoyennes et des citoyens et de respect du droit et des institutions".

En demandant une CEP, Serge Métrailler, président ad interim du PDCVr, veut " utiliser ce moyen très transparent - la CEP va entendre plusieurs personnes et peut demander la levée du secret de fonction - parce que nous avons confiance en notre ministre et dans le Service cantonal des contributions. Tout s'est fait dans le respect du droit. On veut faire de ceci une affaire Tornay, alors que c'est uniquement l'affaire du contribuable Giroud."

Maurice Tornay "pris en tenailles"

Un peu plus tôt dans la journée, c'était au conseiller d'Etat Mau- rice Tornay d'envoyer un communiqué dans lequel il se dit " pris en tenailles entre secret de fonction et secret professionnel". Maurice Tornay garde donc sa ligne de défense et argue à nouveau que "le secret fiscal ou le secret professionnel rend impossible une communication complète des éléments de ce dossier".

Il affirme - comme il l'avait déjà fait dans notre quotidien le 9 décembre dernier - n'avoir "jamais été complice ou instigateur d'une quelconque fraude fiscale" au niveau de son activité professionnelle (ndlr.: patron de l'organe de révision de Giroud Vins S.A.). En tant que conseiller d'Etat, Maurice Tornay assure que "les institutions ont fonctionné et joué leur rôle". Le magistrat n'a pas souhaité donner d'informations complémentaires, suite à ce communiqué émanant de l'Etat du Valais.

Autres partis peu convaincus

Le Parti chrétien-social du Valais romand (PCS-VR) déplore "l'amateurisme " de la communication du conseiller d'Etat, ponctuée de " propos contradictoires et de fluctuations répétées". Soucieux de l'image du Valais, le PCS-VR réclame une réelle transparence. " Maurice Tornay ne peut pas attendre la prochaine session du Grand Conseil de mars 2014 pour faire la lumière sur cette affaire, le communiqué de ce jour est d'une légèreté inquiétante", s'exclame son président Ray- mond Borgeat.

Auparavant, les autres partis avaient, eux aussi, demandé des explications plus précises au ministre des finances. Pour Xavier Mottet, président du PLR: "Maurice Tornay ne s'explique pas. C'est un non-communiqué." Un avis partagé par Jé rô me Desmeules, coprésident de l'UDC, qui ne fait pour l'instant qu'un reproche politique au président du Gouvernement: celui " de ne pas avoir appuyé sur l'accélérateur". Quant à Jean-Pascal Fournier, président des Verts, il souligne que "certains éléments auxquels Maurice Tor nay n'a pas répondu ne semblent pourtant pas être régis par le secret de fonction", tandis que Gaël Bour geois, président du PS, est très déçu par le communiqué de Maurice Tornay. "C'est au-dessous de ce qu'on attendait de lui. Il ne nous dit rien de nouveau. Pas sûr que ce soit suffisant pour faire patienter les citoyens jusqu'en mars 2014."

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