Il y a une génération, au début des années 1990, les syndicats préconisaient l’interdiction de l’informatique dans l’industrie pour préserver les emplois. Une commission fédérale aurait eu compétence d’accorder des exceptions. Il y a quinze jours, un important dirigeant syndical s’opposait à tout changement de la réglementation des travailleurs étrangers détachés en Suisse au risque de faire échouer les négociations pour adapter nos relations avec notre meilleur client et fournisseur, l’Union européenne. Fort heureusement, même si l’avis des syndicats est important, ce n’est pas eux qui gouvernent la Suisse!
Plus inquiétante est l’opinion attribuée aux présidents de trois partis gouvernementaux, PS, PDC, PLR, de geler les négociations avec l’Union européenne pour une période indéterminée. Qu’attendent-ils de cette période de glaciation? Espèrent-ils que l’opinion publique évoluera par elle-même dans un sens favorable ou que l’UE tremblera face à la bouderie helvétique? Depuis des années une partie du monde politique espère qu’un...