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Février sans spaghettis. La Drôle de semaine d’Alexia Philippoz

14 févr. 2020, 20:00
Alexia Philippoz, journaliste.

Le spray à spaghettis, c’est comme le gaz hilarant, ça ne fait plus marrer. Et le sorcier du carnaval de Sion l’a fait savoir à grands coups de crécelle. Ça colle comme des pâtes mal cuites, ça ruine les costumes des guggens confectionnés avec passion, ça ronge les instruments, ça nuit à la santé des musiciens, bref, ce truc chimique en diable encore vendu dans nos supermarchés est devenu la bête noire des cortèges. Si bien qu’à l’initiative de l’amicale des sociétés carnavalesques romandes, des affiches fleuriront à proximité des défilés: «Spray spaghetti, non merci». 

Qu’il est loin ce temps où l’on s’autorisait n’importe quoi, avec n’importe qui, déguisé n’importe comment. Désormais même à carnaval, tout n’est plus permis. Ce n’est pas la faute à la fête ou à celles et ceux qui l’organisent, c’est juste le signe que quelque chose a changé dans nos vies. Plus de règles, moins de liberté, pour la bonne cause paraît-il. Plus de conscientisation, moins de spontanéité. Plus d’hygiène, à tous les rayons. Certains applaudissent, d’autres s’en offusquent. Pour ces derniers, qu’ils attendent seulement le prochain stade: mardi gras sans viande.
 

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