Quand elle s’est découverte dans le miroir, elle a dit "wouah!" Une peau luisante de tan (cette substance qui donne aux corps des bodybuildeurs une allure de sculptures en bronze), un bikini tout en strass et paillettes, des bijoux scintillants et des cheveux lissés… Devant ce corps, Fanny Clavien a eu un frisson. "Ça faisait deux ans que je travaillais pour ce moment-là. J’étais hyperfière du résultat."
Après le temps des souffrances, arrivait celui du plaisir. À Sapri, le soir de la compétition pour le titre de Miss Univers IBFA, Fanny s’est trouvée belle.
Nous aussi, devant la photo de la transformation de son corps, on a fait "wouah". On ne peut pas dire qu’on la trouvait vraiment belle Fanny Clavien. Cette construction physique menée dans la douleur et l’abnégation bousculait trop nos codes. Si les critères de beauté féminine ont au fil des siècles joué alternativement sur la minceur...