Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Face aux comportements violents, les institutions se protègent

Insultes, menaces et agressions. Les institutions ont pris les devants pour se protéger contre les personnes qui dérapent.

27 oct. 2017, 16:44
/ Màj. le 28 oct. 2017 à 05:30
Le service social de Sion a installé un sas d'entrée sécurisé et des alarmes dans chaque bureau.

Vitres brisées, ordinateurs détruits et parois renversées. L’individu qui a saccagé hier la réception du Groupe Mutuel à Martigny avec une pince n’a pas fait dans la dentelle. Heureusement, personne n’a été blessé mais les employés sont choqués par la violence de l’agression. Au lendemain de cet acte, des questions se posent sur la sécurité des personnes qui travaillent à la réception et qui pourraient être confrontées à des clients mécontents. Toutes les institutions concernées ont d’ores et déjà pris des mesures pour se protéger et certaines vont renforcer leur dispositif.

Attaqués par un homme armé d’une tronçonneuse

«Nous souhaitons conserver une proximité avec nos clients mais nous devons également penser à la sécurité de nos employés», relève Nina Mayer, porte-parole de la CSS. Une assurance qui a été plus durement touchée que le Groupe Mutuel puisque deux de ses collaborateurs ont été blessés cet été à Schaffhouse par un individu armé d’une tronçonneuse. «Suite à ce drame, nous avons revu toutes nos procédures et analysé l’ensemble de nos agences», détaille la chargée de communication avant de préciser que les agressions physiques restent l’exception. «Par contre, les attaques verbales deviennent monnaie courante. Nos collaborateurs des centres téléphoniques sont de plus en plus souvent confrontés à des agressions et menacés.»

Les assurances ne sont pas les seules institutions touchées par ce problème. Les services de l’Etat sont aussi concernés. La police est notamment intervenue cet été au Service cantonal des contributions après des menaces proférées au téléphone par une personne agressive. «Nous avons mis sur pied plusieurs mesures. La réception est fermée et il est impossible d’accéder aux locaux. Les rendez-vous doivent se prendre au préalable par téléphone et nous avons fait en sorte qu’il y ait toujours trois à quatre collaborateurs présents», explique Nicolas Mathys, employé chargé de la sécurité. Il ajoute: «Nous avons l’avantage d’être situé près de la police. Donc, en cas de problème, ils peuvent intervenir très rapidement.»

Les fonctionnaires formés par la police cantonale

L’office AI est confronté à la même problématique. Dans cette optique, un concept de sécurité, comprenant des adaptations architecturales et des mesures de surveillance, a été établi. En plus des mesures liées aux infrastructures, les fonctionnaires reçoivent une formation dispensée par la police cantonale. «Il y a un cours sur les violences et les menaces au travail. Nous proposons des jeux de rôle pour aider les personnes touchées à adopter la meilleure attitude face à quelqu’un de violent ou de menaçant», relève Stéphane Vouardoux, porte-parole de la police cantonale. La cellule chargée de la prévention se rend également dans les locaux pour apporter son expertise technique en cas de besoin.    

La police en renfort une à deux fois par année

Enfin, les services sociaux subissent aussi ces dérapages. A Sierre, la police doit intervenir une à deux fois par année. Du côté de Sion, on a pris d’importantes mesures, notamment un sas d’entrée sécurisé et des alarmes dans chaque bureau.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias