«Ce matin, à mon réveil, ma ville Beyrouth, la fière, la résiliente, la trépidante, l’insolente, n’existe plus. Depuis ce matin, je n’entends de ma fenêtre que le bruit du verre que l’on ramasse. En silence. Sans un mot. Dans un rayon de 6 km, même spectacle de désolation. Soufflée par une explosion de produits chimiques, Beyrouth courbe l’échine. Beyrouth ne pleure même plus. Beyrouth ne sera plus jamais la même. Beyrouth ne s’en remettra pas.»
Le message de Jihane Sfeir, envoyé de Beyrouth le lendemain de la catastrophe à Yves Tabin, président d’Elias, est bouleversant. Membre de l’association, Jihane Sfeir, qui, «après avoir vécu la guerre au Liban durant (son) enfance, a la chance d’être Suisse», était dans sa ville natale au moment du drame.
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Informé le soir même de l’explosion...