Privé de Twitter et Facebook, il hurle à l’atteinte à la liberté d’expression. Une liberté qu’il a utilisée pendant quatre longues années pour proférer des insultes et autres messages haineux contre tous ceux qui ne pensaient pas comme lui. Tout lui a été permis. Il a pu étaler son fiel de façon croissante jusqu’à l’incitation à l’envahissement du Capitole. Avec, au final, un bilan de cinq morts et plus d’une vingtaine de blessés. Il a fallu arriver à cette issue dramatique pour qu’il se voie boucler son vecteur de haine. Mais il en aura distillé, des messages dégradants pendant tous ces mois. Même lorsqu’il écrivait des mots d’une apparente bienveillance, il réussissait à ajouter une phrase manipulatrice typique de sa vision manichéenne – il y a les bons et les méchants. Il a voulu imposer sa vision d’un monde en blanc et noir, sans aucune nuance de gris et sans recul.
Raté. Il finit comme il a géré ses années de présidence des Etats-Unis. Comme un enfant qui crise dans son coin, seul avec son ego surdimensionné dans sa tour d’ivoire dorée, à se dire qu’il a toujours raison et que ce sont les autres qui n’ont rien compris. Pendant qu’il ressasse ses désirs de vengeance, nous, depuis quelques jours, on respire mieux.