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Entreprises responsables: des personnalités valaisannes s’unissent pour le oui

Les partisans valaisans du oui à l’initiative «entreprises responsables», qui sera soumise au peuple le 29 novembre prochain, ont présenté mardi leurs arguments devant la presse. Selon eux, les PME ne seront pas touchées.

20 oct. 2020, 15:04
Stéphane Ganzer, Sofia De Meyer, Jean Zermatten, Carole Furrer-Pignat, Jérôme Desmeules et Mathias Reynard (de gauche à droite) se sont exprimés devant la presse mardi.

Pollution de rivières, vente de pesticides toxiques ou encore exploitation d’enfants dans des mines. Pour Jean Zermatten, les multinationales doivent être tenues responsables de tels actes à l’étranger. «En Suisse, un certain nombre d’entre elles ne respectent pas les droits fondamentaux», affirme l’ancien président du Comité des droits de l’enfant de l’ONU, qui s’est mobilisé mardi à Sion avec d’autres personnalités valaisannes en faveur de l’initiative «entreprises responsables».

A ses côtés, des représentants de l’économie, mais aussi des élus de gauche et de droite. «On est face à une initiative unique qui dépasse largement les clivages entre partis», explique le conseiller national socialiste Mathias Reynard. «C’est une question de bon sens que nous demandons à toutes les entreprises de respecter. Il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas pour les multinationales.» 

 

Le contre-projet ne satisfait pas les partisans valaisans du oui à l’initiative. (DR)

 

L’UDC du Valais romand est pour l’heure la seule section de droite du canton à avoir apporté son soutien à l’initiative. Une décision prise le 13 octobre dernier à l’unanimité, moins une abstention, alors que le parti suisse n’a pas encore donné de mot d’ordre et devrait largement rejeter le texte. Pour son secrétaire général Jérôme Desmeules, c’est avant tout une question de «valeurs suisses». «Qui parmi les partis politiques pourrait cautionner des choses horribles comme la torture, le travail des enfants ou la pollution des sols à l’étranger?» demande-t-il.

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Comme lui, Stéphane Ganzer, président PLR de la commune de Veyras, a rejoint le comité bourgeois en faveur du texte, qui réunit plus de 400 politiciens en Suisse. Il souligne qu’il ne s’agit pas d’une initiative contre les multinationales. «Ces entreprises apportent beaucoup d’emplois en Valais et de nombreuses PME bénéficient de cette prospérité. Le texte cible le 1% de prédateurs qui prospéreront tant que la loi ne sera pas dissuasive.»

Des dégâts aux PME?

Les opposants arguent que l’initiative provoquera des dégâts aux PME suisses. «Le texte dit clairement qu’elles ne sont pas concernées, à part dans quelques exceptions comme le commerce d’or ou de minerais», rétorque la PDC Carole Furrer-Pignat, présidente des Syndicats chrétiens du Valais. Et Jérôme Desmeules d’ajouter: «Quand une multinationale suisse viole les droits de l‘homme, n’est-ce pas elle qui pénalise les PME en donnant une mauvaise image du pays?» 

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Les Suisses se prononceront sur l’initiative le 29 novembre prochain.

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