Libérées de feuilles de vigne, les baies se gorgent de soleil. Affairés au travail d’effeuillage, les vignerons songent à leur future récolte. Et peut-être aussi à leur avenir. Car le milieu de la vitiviniculture présente des signes de faiblesse. Installé sur une chaise, couleur cornalin, de son local de dégustation à Uvrier, Frédéric Dumoulin préfère voir le verre à moitié plein: son fils de 18 ans marchera sur ses pas. Fier et ému, le propriétaire de la Cave l’Orpailleur a néanmoins conscience des difficultés qui affectent son secteur économique.
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Il y a un mois, l’homme a pris «une décision radicale, mais nécessaire»: écrire à ses quinze fournisseurs qu’il renonce à leurs dix hectares de vendange. Au vu de l’évolution du marché, il s’attend à devoir commercialiser en bouteilles une partie du vrac qu’il...