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Emploi: en Valais, un actif sur cinq se sent vidé émotionnellement au travail

L'Observatoire valaisan de la santé s'est penché sur l'état des travailleuses et des travailleurs du canton. Si les résultats montrent une nette diminution des accidents entre 2002 et 2016, ils indiquent aussi une forte augmentation du stress.

08 juin 2020, 12:16
Un actif occupé sur cinq se sent vidé émotionnellement au travail.

En Valais, les personnes actives se sentent bien. 91% d’entre elles disent être en bonne ou en très bonne santé (comme 90% des Suisses). C’est là un chiffre réjouissant qui ressort d’une enquête de l’Observatoire valaisan de la santé publiée lundi.

Tout n’est pas rose pour autant dans le monde du travail.

Nuisances au travail

La bonne santé des travailleurs est à mettre en balance avec le fait que 14% des employés estiment que le travail joue un rôle négatif par rapport à celle-ci.

Le monde du travail comporte de nombreuses nuisances physiques ou chimiques, par exemple des vibrations, des températures élevées ou basses, du bruit ou le contact avec des produits toxiques.

Plus d’un actif occupé valaisan sur deux (56%) est exposé à au moins trois nuisances de ce type. Ce niveau d’exposition est supérieur à celui de l’ensemble des personnes actives sur le plan national (46%).

«Les travailleurs de l’agriculture, de l’industrie ou de l’artisanat sont les plus exposés aux nuisances mécaniques et physico-chimiques, tout en étant aussi exposés fréquemment à des risques psychosociaux», note l’Etat du Valais dans un communiqué. Ce sont les actifs de ces secteurs d’activité qui sont aussi en moins bonne santé.

Le nombre d’accidents en recul

Le nombre d’accidents de travail a enregistré un fort recul ces dernières années. En 2002, il y en avait 11,3 pour 100 travailleurs (en postes équivalents plein-temps). En 2016, ce chiffre est tombé à 8,9%, grâce à la prévention mise en place. C’est le secteur primaire qui est le plus touché.

Malgré cette évolution positive, la situation qui prévaut en Valais reste encore moins bonne que celle que l’on trouve sur le plan national, avec 6,2 accidents pour 100.

De plus en plus stressés

Au niveau national, si les accidents sont en recul, ce sont les problèmes psychiques qui voient leur impact nuire à la santé des Helvètes. Plus d’un travailleur sur cinq (21%) est stressé (données de 2017). Un chiffre qui est en forte augmentation, puisqu’il se situait à 18% cinq ans plus tôt.

Un actif occupé sur cinq se sent vidé émotionnellement au travail. Un phénomène qui touche plus les femmes (23%) que les hommes (16%).

Stress et burn-out sont désormais la cause de la moitié des absences de longue durée. Ils sont aussi à l’origine de près de la moitié (48%) des versements des nouvelles rentes de l’assurance invalidité.

Si le stress coûte cher à l’économie, le manque à gagner est estimé à 6,5 milliards par an, le burn-out pénalise fortement les personnes touchées. Après une absence de six mois, le travailleur frappé par cette maladie a seulement une chance sur deux de retrouver un job; après un an, il n’en a plus qu’une sur cinq.

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