Comme des paquets de cornettes. Ils sont partis vite, en piles embarquées dans de grands sacs. Les livres étaient devenus deux mois durant une denrée rare car on ne pouvait plus en acheter. Rayon science-fiction.
Alors dès la réouverture des librairies, de sa librairie, ils sont partis comme des biens de première nécessité. Les fidèles sont venus pour rester fidèles. Les passionnés pour assouvir leur passion. Les mauvais lecteurs pour se repaître après avoir découvert un manque qu’ils ne se connaissent même pas avant de devenir lecteurs parce qu’ils n’avaient rien d’autre à faire.
Trente-sept ans de service
Françoise Berclaz Zermatten était là pour les accueillir. Là, comme elle l’a été en mode «permanence» durant la pandémie, pour ceux qui passaient embarquer leur bouquin après l’avoir commandé comme un burger-frites. Là comme elle l’a été durant trente-sept ans à la tête de son enseigne sédunoise. Là pour donner à lire....