La majorité du Grand Conseil souhaite modifier la manière d’élire les deux représentants valaisans au Conseil des Etats.
La motion allant dans ce sens, déposée par les groupes AdG, PLR, UDC du Valais romand et Verts, a été acceptée mercredi par le Parlement cantonal par 70 voix contre 54.
Deux solutions
La majorité des députés ne veulent plus des listes partisanes, comme c’est le cas aujourd’hui. Deux solutions, en vigueur dans d’autres cantons, sont avancées.
- Il pourrait y avoir une liste sur laquelle figurerait le nom de tous les candidats au Conseil des Etats et l’électeur serait appelé à cocher une ou deux cases.
- Autre solution: avoir une liste blanche sur laquelle les citoyens devraient inscrire un ou deux noms.
Pour simplifier et clarifier
Les groupes à l’origine de cette motion déclarent que l’idée n’est pas partisane. Grégory Logean (UDC) déclare que c’est une manière de simplifier la pratique électorale. Christophe Claivaz (PLR) estime lui que les listes partisanes «faussent le jeu» actuellement.
Le PDC battu
Le PDC, qui détient depuis toujours les deux sièges au Conseil des Etats, a combattu un tel changement de pratique. Il a vainement demandé de laisser la constituante discuter du système électoral.
Les motionnaires ont balayé cet argument de la constituante en disant que le changement du mode d’élection ne nécessite pas une modification constitutionnelle.
Aron Pfammatter (PDC du Haut) a lancé: «Tout le monde dit que sa position sur cette proposition n’est pas partisane, mais chacun espère que son parti tire avantage du système. Soyons transparents.»
Le Haut menace de refuser la nouvelle Constitution
Le chef du groupe démocrate-chrétien du Haut estime que la représentation de la partie germanophone au Conseil des Etats serait menacée par cette nouvelle manière d’élire la délégation valaisanne à la Chambre des cantons. Il a même été plus loin, indiquant que le Haut pourrait refuser la nouvelle Constitution cantonale qui va sortir des travaux de la constituante si la représentation de cette partie du canton n’est pas garantie. «Nous sommes une minorité, mais nous avons montré que nous sommes capables de nous mobiliser.»
Après ce vote du Parlement cantonal, le Conseil d’Etat doit proposer une nouvelle formule non partisane. Il devrait le faire après les prochaines élections cantonales de mars 2021. La solution sera alors débattue par le nouveau Grand Conseil.