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Du chlorothalonil dans de l’eau potable en Valais

A Fully, Monthey, Sierre, Sion et Vétroz des analyses ont montré une présence de chlorothalonil, une substance potentiellement cancérigène, dépassant les normes.

17 août 2020, 11:47
Des traces d'un fongicide potentiellement cancérigène ont été trouvées dans de l'eau potable.

L’Etat du Valais a procédé à des analyses des eaux potables dans la plaine du Rhône pour évaluer la présence de chlorothalonil. Il s’agit d’une substance longtemps utilisée comme fongicide, mais qui est considérée depuis de récentes découvertes comme «potentiellement cancérigène». Elle est interdite en Suisse depuis le début de cette année.

Sur les 25 puits d’eaux contrôlés en Valais, 13 ont présenté des traces de cette substance, dont 5 dépassent les limites en vigueur. Les eaux souterraines ont également été analysées. Sur les 61 stations de mesure sélectionnées, 25 d’entre elles contenaient des traces de chlorothalonil.

Les communes touchées

Dans un communiqué, l’Etat présente les résultats de ces analyses sur les puits d’eau potable:

  • Dans des puits situés à Fully, Monthey, Sierre, Sion et Vétroz, la valeur maximale autorisée (0,1 μg/ par litre) a été dépassée.
  • Dans des puits de Fully, Sierre et Saint-Léonard une concentration proche de la valeur maximale a été détectée.
  • Dans des puits de Rarogne, Saillon, Saxon et Sion, du chlorothalonil a été détecté, mais à une concentration inférieure à la norme en vigueur.

Les services étatiques précisent que «l’eau issue des stations de pompage est souvent mélangée à de l’eau provenant d’autres sources du réseau de distribution», ce qui fait diminuer les concentrations de polluants. Cette concentration varie aussi en fonction des périodes de l’année.

Valais moins touché

Des analyses ont aussi été menées par le Service de l'environnement (SEN) dans le cadre de la surveillance de la nappe phréatique en plaine du Rhône. Effectuées entre novembre 2019 et mai 2020, elles ont montré la présence chlorothalonil sur 25 stations de mesure.

"Les services de l'environnement, de l'agriculture, de la consommation et affaires vétérinaires ainsi que les communes surveilleront en continu la concentration de chlorothalonil dans les eaux souterraines et l'eau potable", poursuit le communiqué. Il souligne néanmoins qu'au vu des résultats obtenus, le Valais est moins touché que d'autres régions du pays en ce qui concerne le chlorothalonil.

Une surveillance et des actions

Le suivi de l’évolution de la présence de chlorothalonil est en place. Si la valeur maximale est dépassée, «les distributeurs d’eau concernés doivent prendre des mesures telles que l’abandon d’un puits d’eau potable contaminé, le mélange de l’eau en question, l’utilisation d’autres sources d’eau potable ou l’obtention d’eau potable auprès de communes voisines.»

Le SCAV rappelle aussi que, selon l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), la population peut continuer à consommer l'eau potable dans laquelle des produits de décomposition du chlorothalonil ont été détectés.

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