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Don d’organes: la moitié des signatures recueillies

L’initiative pour un consentement présumé doit encore trouver 60 000 signatures pour pouvoir passer devant le peuple. Rappel des enjeux de ce texte.

04 sept. 2018, 05:30
L'initiative propose que les personnes ne voulant pas donner leurs organes s'inscrivent sur un registre.

La récolte de signatures pour l’initiative populaire fédérale intitulée «Pour sauver des vies en favorisant le don d’organes» a démarré en octobre 2017. Ce texte doit comporter 120 000 signatures valables d’ici à juin 2019 pour pouvoir être soumis à votation. Actuellement, il comprend 63 500 paraphes.

Le Rotary club du Haut-Plateau se mobilise ainsi pendant l’Open de golf de Crans-Montana cette semaine pour augmenter ce nombre. «C’est une initiative très importante pour la Suisse qui ne figure pas dans le haut du classement des pays quant au nombre de donneurs», explique Yves Duc, greffé du cœur et membre du club. En Suisse, on compte 17 donneurs décédés par million d’habitants, contre 44 en Espagne ou 28 en France. Aujourd’hui, 1450 patients sont sur une liste d’attente en Suisse. Chaque semaine, une à deux personnes décèdent faute d’organes disponibles.

L’initiative, lancée par la Jeune chambre internationale de la Riviera, propose un consentement présumé. En clair, toute personne opposée au don d’organe doit consigner sa volonté dans un registre. Si elle ne le fait pas, elle est considérée comme donneuse présumée.

Pour les partisans, cette nouvelle législation permettrait d’augmenter le nombre de donneurs. Surtout lorsque l’on sait que 80% des Suisses se disent favorables au don d’organes, mais ne le communiquent pas à leurs proches, estime Swisstransplant. Les partisans ajoutent que, même en cas de consentement présumé du patient cérébralement mort, ses proches seront toujours consultés. «Si la famille ne veut pas qu’on prélève les organes, le médecin ne le fera pas», note Yves Duc.

Pour les opposants à cette initiative, dont certains milieux religieux, il est inconcevable d’amputer le défunt de certains organes. D’autres mettent en avant que le consentement présumé ne permet pas forcément une hausse des donneurs. La crainte est également de prendre les organes de quelqu’un qui ne voulait pas les donner, mais ne l’a pas exprimé de son vivant.

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