Dès ses débuts à Corin à la fin des années 90, sa cuisine, créative, précise et complexe, a été saluée par les guides. Les clients s’enthousiasment pour ses créations qui marient si bien textures, saveurs et émotions, tout en lui reprochant souvent d’être trop distant, de se cloîtrer dans ses cuisines. Or voilà qu’il accueille les gourmets pour une expérience «en live» au cœur de sa brigade, qu’il accepte de quitter ses fourneaux pour d’autres aventures culinaires et festives. Didier de Courten, 19 points au GaultMillau, 2 macarons Michelin, semble touché par la grâce.
Didier de Courten, on vous sent plus détendu, plus ouvert. Qu’est-ce qui a changé?
C’est vrai que je suis resté longtemps confiné dans mes cuisines. Je fuyais le bonheur que j’aurais pu lire dans les yeux de mes clients. C’est un peu comme si je craignais une autosatisfaction qui m’aurait empêché de persévérer.
Je crois que...