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Deux humoristes valaisans se mobilisent contre le sida

Sandrine Viglino et Jean-Louis Droz ont fait une douzaine de capsules d'une minute pour parler de la séropositivité. Avec humour mais sans se moquer.

29 nov. 2013, 07:00
Jean-Louis Droz et Sandrine Viglino ont été frappés par l'insouciance des jeunes d'aujourd'hui à propos du sida. "De notre temps, c'était synonyme de mort!"

«En tant qu’humoristes, on vit un peu dans notre bulle, hors de la réalité. Faire ces capsules d’une minute sur le thème du sida m’a fait prendre conscience que cette maladie existait bel et bien encore ici, chez nous aussi, en Valais», raconte le comédien Jean-Louis Droz  (33 ans). Avec sa collègue comédienne Sandrine Viglino (38 ans), il a réalisé une douzaine de petits sketches d’une minute pour parler de ce sujet encore très tabou.Ces spots  – dont quelques-uns se trouvent ci-dessous – figurent sur une page Facebook créée pour l’occasion (https://www.facebook.com/pages/Antenne-Sida-Valais-romand/697579603600012).

«Notre but était de parler des problèmes vécus par les personnes séropositives dans la vie quotidienne. Nous n’avons pas ri du sida, mais des situations des gens qui sont mal informés sur cette maladie», explique Sandrine Viglino. Ainsi les humoristes mettent-ils notamment en scène une certaine Ginette, grand-maman de Branson, inquiète «d’avoir attrapé le sida» après avoir été piquée par un moustique. «C’est à peine exagéré; il existe encore des gens qui le croient aujourd’hui. Il y a une grande méconnaissance de la manière dont on est infecté», note Jean-Louis Droz.

Stigmatisation sociale

Les deux humoristes ont d’ailleurs eux-mêmes beaucoup appris en préparant ces capsules. Ils ont notamment découvert la stigmatisation dont sont victimes les personnes portant le virus. «Les assureurs-maladie les maltraitent, les marginalisent. Socialement, c’est très lourd», remarque Jean-Louis Droz.

Les comédiens ont également été heureux d’apprendre qu’il est possible de vivre aujourd’hui longtemps et dans de bonnes conditions, même en étant atteint du virus. «Je suis de la génération où le sida était synonyme de mort. On en avait très peur», raconte Sandrine Viglino. Jean-Louis Droz a le souvenir d’avoir été matraqué par la prévention dans sa prime adolescence. «La médiatisation était extrême. Je me rappelle par exemple de Magic Johnson qui avait avoué sa séropositivité dans le début des années nonante.» Une peur qui semble totalement disparue chez les jeunes d’aujourd’hui. «Ils semblent croire qu’il suffit de prendre des pilules et t’es guéri», ajoute Jean-Louis Droz.

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