Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Deux grands crus au Grand Brûlé

Les apprenties de l’Office de la viticulture de l’Etat du Valais ont la niaque. Comme les deux crus qu’elles ont élaborés de A à Z, selon leurs goûts et leurs envies.

26 mai 2019, 18:00
Chloé Pernet et Florine Produit, deux apprenties cavistes de l’Office de la viticulture de l’Etat du Valais, ne manquent pas d'enthousiasme. Elles s'éclatent au Domaine du Grand Brûlé.

Il faisait frisquet le matin où je suis partie à la rencontre de Chloé Pernet et de Florine Produit, les deux apprenties de la cave de l’Etat du Valais. En arrivant au Domaine du Grand Brûlé, à Leytron, il a tout de suite fait plus doux. Des rires cristallins, des yeux pétillants et un enthousiasme communicatif, ça réchauffe.

A 22 et 24 ans, Chloé Pernet et Florine Produit, qui suivent les cours de caviste en troisième année et en deuxième année, ont déjà un CFC en poche. La première a fait un apprentissage de cuisinière, la seconde de gestionnaire en intendance. Toutes deux s’éclatent aujourd’hui au milieu de cuves et de barriques. Le vin, c’est leur truc.

Des vins à quatre mains

Le Grand Blanc et le Grand Rouge. Ce sont les deux vins créés par Chloé et Florine. Toutes seules, comme de grandes cavistes en devenir. «Au Domaine du Grand Brûlé, nous donnons la possibilité à nos apprenties d’élaborer un vin de A à Z. De la sélection des parcelles au choix du cépage ou de l’assemblage, jusqu’à la mise en bouteilles, en passant par le design de l’étiquette. Elles ont carte blanche», explique Pierre-André Roduit, chef de l’Office de la viticulture.

Une liberté dont les filles font bon usage. «Pour le Grand Rouge (un assemblage d’Humagne rouge, Diolinoir, Durize et d’une touche de Galotta pour la rondeur), on a tenté trois types de vinification. En cuve inox, dans des œufs et intégralement en barrique.» Elles recherchaient un rouge de personnalité et un blanc qui ait la niaque, comme elles. Du coup, leur Grand Blanc 2018, c’est 100% de Petite Arvine fermentée et élevée sous bois. «Fringante et racée, mais avec une certaine suavité due à un millésime très chaud.»

Faire un vin à quatre mains ne leur pose pas trop de problèmes. «On pense souvent la même chose. Et quand on hésite, on demande conseil à Eddy Dorsaz, le maître caviste de la cave. Mais la décision finale nous revient toujours.»

Si les deux jeunes femmes adorent la cave et la vinification, elles se verraient bien à l’avenir être au contact des clients pour leur faire découvrir et apprécier les vins. @Sabine Papilloud


Florine, de la cave à la promotion

Elle a d’abord travaillé trois ans en tant que gestionnaire en intendance. «Ce n’était pas vraiment mon truc. Et puis j’ai vu une annonce dans «Le Nouvelliste». Caviste, pourquoi pas? Mon papa avait une cave quand j’étais petite, j’en gardais de bons souvenirs.» Florine commence donc par un stage avant de faire le grand pas. «J’ai tout de suite aimé la diversité des tâches. Ici, on a la chance de toucher à tout. La cave est un monde complexe. Chaque mois a ses spécificités. Finalement, on fait plusieurs métiers en un.» Florine aime beaucoup le contact avec la clientèle et se verrait bien continuer dans la vente et la présentation de vins au grand public. «Eddy Dorsaz nous prend souvent avec lui lors de dégustations commentées. C’est super intéressant et on apprend à s’exprimer plus aisément.» Expliquer le vin, bien le conseiller pour mieux le faire connaître, ce pourrait bien être son prochain métier.

Chloé, les papilles en émoi

De sa formation de cuisinière chez Bernard Ricou à Mont d’Orge, Chloé a gardé le goût des mariages de saveurs. Invitée par son patron aux dégustations des 4 Glorieuses (une présentation du millésime par une quarantaine de très bons encaveurs valaisans, organisée spécialement pour les restaurateurs sur quatre lundis par Nicolas Reuse), la jeune femme parfait ses connaissances. «J’ai eu l’occasion de tester différents styles de vins. J’aimais les imaginer en accord avec un plat… Ça a développé mes sens, tant olfactif que gustatif, et donné l’envie d’aller plus loin.»

Plus loin, c’est à la cave du Domaine de l’Etat du Valais. Motivée par son amie Shadia Clavien, Chloé répond à une annonce parue sur les réseaux sociaux. Du diplôme de caviste qu’elle décrochera en juin, elle compte poursuivre avec celui de viticultrice, puis faire un brevet fédéral de sommellerie, «pour allier les vins et la cuisine. D’ailleurs, c’est moi qui concocte des bouchées apéritives pour accompagner nos vins lors des Caves ouvertes. J’adore ça!»
 

Rejoignez Swiss Wine Valais Community, le cercle d’amoureux des vins du Valais
https://www.lesvinsduvalais.ch/community/


 A lire aussi: François, la nouvelle vertu des Schmaltzried

Votre publicité ici avec IMPACT_medias