Rachel Morend, étudiante au collège des Creusets, et Martin Kurmann, collégien à la Planta, sont les lauréats des prix Talents 2018 attribués jeudi par l’Université de Genève.
Deux maturistes que tout semble pourtant opposer. Rachel Morend, d’Euseigne, est une étudiante au caractère extraverti, très attirée par les arts, tandis que Martin Kurmann est un collégien plus réservé, à l’esprit scientifique digne des chercheurs de l’EPFL, estime l’un de ses enseignants. Tous deux sont récompensés pour des raisons différentes.
Rachel Morend est saluée pour sa personnalité positive et son engagement culturel et social au sein des Creusets. «C’est une jeune femme lumineuse qui s’est beaucoup investie dans la bonne ambiance du collège», souligne Christian Wicky, le recteur. L’étudiante préside par exemple le comité de l’association des délégués de classe, celui de la journée des maturistes et fait partie du groupe parents-élèves-professeurs. «Je suis pour instaurer le dialogue et l’écoute. Et puis j’aime bien motiver les troupes. Mais je n’ai pas plus de mérite que d’autres élèves», raconte-t-elle, modeste.
Même humilité pour Martin Kurmann, d’Ayent. Qui semble presque gêné d’être ainsi mis en vedette. «Pourtant, il le mérite vraiment. Son travail de maturité a montré son grand talent scientifique», note Francis Rossier, le recteur de la Planta.
Professeur impressionné
Le collégien est ainsi récompensé pour ses recherches sur le chlore qui ont impressionné son professeur de chimie Raphaël Favre: «Lors de sa présentation, nous étions clairement en face d’un étudiant universitaire avancé dans son cycle d’études». Martin Kurmann rejoindra d’ailleurs l’EPFL à la rentrée pour poursuivre ses études. «Pour l’instant, je me dirige plutôt vers l’enseignement, pas dans la recherche.»
Rachel Morend est plus dans l’inconnue quand elle évoque son avenir professionnel. «Je sais juste que je veux faire quelque chose de créatif, car c’est l’artistique qui me passionne.» La jeune femme s’est ainsi inscrite à l’école professionnelle des arts contemporains de Saxon. «Ensuite, on verra bien», conclut-elle, sereine.