Assis derrière son bureau, l’ornithologue Fabian Schneider sort un oiseau d’un petit sac de toile. Une mésange bleue. Une espèce très rare cette année. Il mesure sa troisième plume (54 mm). Lui pose une bague portant un numéro d’identification unique. Il lui souffle sur la tête, puis sur le corps, ce qui lui permet de déterminer son taux de graisse, le pèse en le posant la tête en bas dans un récipient (10,9 grammes). Puis relâche cette femelle adulte par une grille coulissante placée sur la fenêtre.
Trente secondes pour tout savoir
Toute l’opération n’aura duré qu’une petite trentaine de secondes… Pendant tout ce temps, le scientifique a égrainé des chiffres et des lettres que note soigneusement une volontaire qui pianote sur un ordinateur. «Cela nous donne beaucoup d’indications. En mesurant une plume précise, on peut déterminer le lieu de provenance. Les oiseaux nordiques sont plus grands que les locaux»...