Dans le microcosme judiciaire valaisan, la décision du Département d'Esther Waeber-Kalbermatten d'assigner provisoirement à résidence Bernard Rappaz pour qu'il se refasse une santé (voir «Le Nouvelliste» d'hier) a suscité la semaine passée une réaction officielle du Tribunal cantonal.
Si ce dernier s'est fendu d'un bref communiqué pour simplement préciser qu'il n'était pour rien dans la libération du trafiquant de drogue, cette affaire suscite aussi bon nombre de commentaires dans les couloirs des tribunaux. «C'est une décision politique sans précédent. On connaissait des libérations pour cause de maladie grave, notamment un cancer, mais là, à voir Bernard Rappaz à la télévision, il ne semblait pas à l'article de la mort. Mais peut-être existe-t-il des certificats médicaux alarmistes», estime notamment un magistrat valaisan, très amer.
Comment ce représentant de la justice et ses collègues interprètent-ils la décision du Département de la sécurité? «Nous ne la comprenons pas, car elle ne règle pas...