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Debiopharm s’associe au leader de la recherche en Suisse pour développer une thérapie contre le cancer

Basé en partie à Martigny, Debiopharm va collaborer avec le plus grand institut de recherche en sciences naturelles et en ingénierie de Suisse pour développer une nouvelle thérapie ciblée contre le cancer.

11 oct. 2018, 13:00
Debiopharm Martigny pourrait profiter du développement de ce nouveau traitement contre le cancer. Mais à long terme seulement.

Debiopharm International et l’Institut Paul Scherrer vont collaborer en vue de créer et développer une nouvelle thérapie ciblée contre le cancer. L’entreprise, en partie basée à Martigny, et le plus grand institut de recherche en sciences naturelles et en ingénierie de Suisse ont annoncé  jeudi à Zurich qu’ils allaient mettre en commun leurs forces pour développer le Debio 1124, un produit radiothérapeutique destiné à offrir un bénéfice médical supérieur aux méthodes conventionnelles.

Traquer de très petites métastases

«60% des cancers sont actuellement soignés par la radiothérapie classique qui a déjà fait d’énormes progrès», précise Fabien Sebille, responsable du Business development chez Debiopharm. Or, le nouveau traitement en développement, le Debio 1124, se propose de fournir une radiothérapie interne qui cible les cellules cancéreuses et épargne les cellules saines.

Le futur produit circulera dans le corps du patient à très petites doses pour le diagnostic et dans des proportions plus élevées pour le traitement. «Nous utilisons une modalité de routine bien connue – la radiothérapie – et nous l’améliorons pour la porter directement sur des cellules tumorales que nous pouvons identifier grâce à un marqueur moléculaire de surface spécifique», détaille Fabien Sebille.

Grâce aux possibilités de l’imagerie, les médecins pourront détecter de très petites métastases. «Contrairement à la radiothérapie classique qui ne peut cibler que des tumeurs plus importantes, ce produit se distribue dans le corps et va se nicher sur les cellules tumorales là où elles se trouvent même en petites quantités.»

Cette thérapie étant ciblée, elle devrait donc générer beaucoup moins d’effets secondaires et moins péjorer la qualité de vie du patient. «Accompagné d’un diagnostic, ce traitement ne sera administré qu’aux patients ayant une chance d’y répondre.»

Impact limité sur Martigny

C’est l’Institut PSI qui a développé cette molécule chargée d’un isotope radioactif afin de lutter contre une forme particulièrement maligne de cancer de la thyroïde. Martin Béhé et son équipe estiment que de par sa structure, ce composé est aussi probablement capable de se fixer sur les cellules d’autres types de tumeurs et de les détruire. Comme il n’existe pas de traitement véritablement efficace contre certains types de cancer, l’objectif est de poursuivre le développement du composé actif découvert par le PSI jusqu’au stade de médicament homologué, comme annoncé jeudi à Zurich.

Le développement de ce nouveau traitement anticancéreux n’en étant qu’à ses prémices – Debiopharm espère aboutir vers 2024 –  impossible aujourd’hui de connaître l’impact de ce partenariat sur le développement de l’unité de Debiopharm à Martigny. «Pour l’heure, nous n’en sommes qu’au stade des investigations cliniques et l’impact est minime sur un tel site de production. Mais si le bénéfice médical de cette découverte est important, le développement et la production de ce produit vont nécessiter l’aménagement de nouveaux locaux et équipements», prévoit Fabien Sébille. Car si la taille du marché pour la première indication est limitée – c’est une indication de niche – Debiopharm entend bien explorer l’efficacité de ce traitement dans d’autres types de cancer qui expriment aussi ce même récepteur tumoral de manière à ce que le traitement puisse bénéficier au plus grand nombre de patients
 

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