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«L'Etna en ULM? Incroyable, impossible à décrire», confie le Valaisan Xavier Rosset

Parti de Sion le 23 juillet pour son tour du monde en ULM, l'aventurier bagnard a volé au-dessus du plus haut volcan d'Europe il y a trois jours. «Le Nouvelliste» l'a joint en Sicile jeudi matin, avant sa traversée vers la Grèce.

03 août 2017, 16:53
/ Màj. le 03 août 2017 à 20:24
Le projet Fly The World de Xavier Rosset, c'est 400 jours et 80 000 kilomètres en survolant, en ULM, quelque 50 pays.

On l’attrape à 6h50, ce jeudi matin, dans le couloir menant aux toilettes de l’aérodrome de Calatabiano. Parce que c’est là, à côté des produits d’entretien pour WC, que la connexion wi-fi est la meilleure. C’est de là, de ce terrain d’aviation en terre de 480 mètres, non loin de Taormina, au nord de la Sicile, que Xavier Rosset s’est envolé pour poursuivre son tour du monde en ULM. Un projet baptisé Fly The World. 

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Certes, il s’est fait «défoncer par les moustiques» la nuit dernière, mais il a la banane. C’est que son survol de l’Etna, il y a trois jours, lui a mis des étoiles des yeux. Un moment «unique, incroyable, impossible à décrire», au-dessus du plus haut volcan d’Europe avec ses 3 350 mètres d’altitude. «Je passais par l’Italie, et l’Etna était un des buts que je voulais atteindre.»

La vidéo en mode 360 degrés du survol de l'Etna par Xavier Rosset:

A la rencontre de la beauté sur la terre

Il l’aura atteint en un peu plus d’une semaine. Parti le 23 juillet de Sion, le Bagnard de 41 ans – dont on se souvient des 300 jours en solitaire sur une île du Pacifique, en 2009 – a d’abord fait un crochet par Bordeaux, dans l’ouest de la France, avant d’attaquer le descente de l’Italie. Sans plan de vol figé, mais avec une envie, qui a dicté le ce projet depuis le début: «aller à la rencontre de ce qu’il y a de beau sur cette planète.» La terre et ceux qui l’habitent.

Position de Xavier Rosset au soir du jeudi 3 août:

 

Trois fois, Xavier Rosset a dormi à la belle étoile, à côté de sa machine. Il a passé les autres nuits chez des gens. Il se souvient particulièrement de cette «magnifique vieille dame, quelque part en Italie», et de cette famille de Néerlandais, à Bordeaux. «Ils m’ont fait découvrir les vins et la viande séchée du coin; une merveille.» Comme le fut pour lui la visite du parc archéologique de la Vallée des Temples et ses vestiges de la Grèce antique, près d’Agrigente.

Aucun souci technique

Techniquement, tous les voyants sont également au vert pour le Bagnard. Son ULM, majestueux oiseau à moteur de 475 kilos (essence et pilote compris) pour 9 mètres 85 d’envergure, n’a connu pour l’heure aucun problème. Il aura permis à Xavier Rosset de faire quelques belles étapes, parfois jusqu’à 9 heures de vol d’affilée. «Je fais généralement des sessions de 3 heures et demi, je me pose, je fais le plein d’essence si je trouve un aérodrome, je mange un bout de pain et de fromage et je repars.»

«Je serai un observateur»

Le «Robinson suisse» prévoit de parcourir 80 000 kilomètres et de traverser 50 pays. «Je ne sais pas où cela va me mener», nous disait-il peu avant son départ de Sion. Mais il sait comment. «Je serai un observateur. Je ne suis pas pressé, je ne suis pas là pour faire le tour du monde en 80 jours.» Il en a prévu 400. Les prochains – vendredi ou samedi, suivant les conditions de vol – le verront rejoindre la Grèce.

Suivez le périple de Xavier Rosset sur www.flytheworld.ch. L’aventurier y postera la vidéo de sa traversée des Alpes ces prochains jours.
 

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