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Dans les starting blocks. La chronique de Sandor

06 juin 2018, 20:00
Sandor, chanteuse.

«A la fin de la chasse, hélas, je n’ai plus faim. Aussitôt dans mes mains tout s’efface, tout s’éteint. Quand je touche, je casse... je me lasse.» Ces mots que je chante résonnent en moi comme le glas. «Attends un peu que les jours passent, que je me lasse.» Et pendant que je chante cet amour maussade et désolé entre les quatre murs de mon studio, m’attendent-ils encore? Mon sang se glace. Et si tous ceux qui étaient là, qui m’écoutaient, qui m’applaudissaient et qui me soutenaient m’avaient oubliée? «Attends un peu que les nuits passent...»

Sorti de l’ombre comme un démon: le doute. Seront-ils eux aussi en proie à cette lassitude chronique dont les musiciens sont les victimes régulières? Comme un flottement clair-obscur qui s’épanche sur ma détermination, l’inquiétude s’installe. «Il y a du beau dans la décroissance» nous disions-nous avec mon batteur, nous réjouissant de la trêve momentanée...

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