Elle ne buvait que le soir, «une fois que les enfants étaient couchés». Et multipliait les stratégies pour que personne ne s’aperçoive de son addiction. «C’est typique des alcooliques. Je cachais les bouteilles partout», s’exclame Chantal (prénom d’emprunt), 62 ans, abstinente depuis 2007. Cette Valaisanne, qui se confie en marge de la convention annuelle des Alcooliques anonymes (AA) Valais dimanche à Saint-Maurice, a pourtant passé sa première jeunesse sans consommer d’alcool. «Cela ne m’attirait pas. Je suis tombée dedans à 35 ans.»
Tout a commencé après la mort de la marraine de son fils, décédée alors que Chantal était enceinte de son deuxième enfant. «Cela a été un immense choc.» Elle fait ensuite une dépression entraînant la prise de médicaments et d’alcool. «Je sombrais.» Même si elle continuait à s’occuper de ses enfants. «Au début, c’était du pastis car il me fallait un alcool à l’effet rapide pour dormir la...