Au téléphone, le timbre de voix oscille entre résignation et consternation. Nicolas Nimis, 24 ans, est dans une tourmente financière. Qui dure. Le patron du fitness 13 étoiles, à Uvrier, n’a plus payé une facture depuis octobre. Au total, selon ses calculs, l’ardoise avoisine les 70 000 francs. «Jusqu’ici, j’ai reçu une aide de 173 fr. 20», soupire-t-il. «Rien que mon loyer s’élève à 10 000 francs par mois.»
Comme plusieurs acteurs de la branche, le jeune entrepreneur cultive un sentiment d’abandon qui s’exacerbe avec une quatrième fermeture. «Je ne déplore pas une inégalité de traitement, mais une absence de traitement», reprend-il. «En Valais, tous les fitness sont en mode survie. Si personne n’a encore fait faillite, c’est que la plupart, comme moi, ne paient plus les factures.» S’il devait s’acquitter aujourd’hui de ses dettes, Nicolas Nimis fermerait «définitivement» son établissement, explique-t-il.