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Coronavirus: le Valais compte près de 8000 chômeurs

La crise sanitaire provoque une vague de chômage en Valais. Entre avril 2019 et avril 2020, le nombre de chômeurs a augmenté de plus de 3000.

13 mai 2020, 12:00
/ Màj. le 13 mai 2020 à 15:03
Le taux de chômage a pris l'ascenseur avec la crise du coronavirus.

Le coronavirus frappe l’économie valaisanne. A la fin avril, le Valais compte près de 8000 chômeurs (7961 exactement). Le taux de chômage a grimpé à 4,5%, alors qu’il ne s’élevait qu’à 3,2% en février, avant que les premiers cas de contamination ne soient détectés dans le canton.

3000 chômeurs de plus qu’il y a un an

En un mois, les Offices régionaux de placements (ORP) ont enregistré 1289 personnes supplémentaires, qui s’ajoutent aux 954 de mars. En deux mois, la crise aura poussé 2243 habitants du canton au chômage (sans compter le chômage partiel qui concerne depuis le début du mois de mars environ 9000 entreprises).

Comme l’emploi est un phénomène qui subit de fortes variations saisonnières en Valais, pour mesurer l’impact de la crise sanitaire, il faut comparer la situation actuelle à celle qui prévalait à la même période il y a une année. Entre fin avril 2019 et fin avril 2020, le canton compte 3086 chômeurs supplémentaires.

 

 

L’hôtellerie et la restauration durement frappées

Trois secteurs d’activité regroupent plus de la moitié des chômeurs.

Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration est le plus durement touché, en raison des fermetures qui frappent ces établissements, avec 1732 chômeurs (contre 687 il y a une année). Entre mars et avril, la situation s’est nettement détériorée avec 732 chômeurs supplémentaires.

Même si le travail sur les chantiers n’a pas été interdit, la construction a subi un coup de frein. Fin avril, ce secteur compte 1309 sans emploi (contre 904 en avril 2019). Par contre, la situation s’est améliorée en avril par rapport au mois précédent, avec un retour au travail de 224 travailleurs.

Cette situation s’explique par la prudence dont ont fait preuve certaines entreprises. «Certaines ont procédé à des licenciements préventifs. Des ouvriers en gain intermédiaire n’ont pas été repris», explique Serge Métrailler, directeur de l’Association valaisanne des entrepreneurs. Il estime que la situation devrait s’améliorer en mai. «Les gens sont rassurés», résume-t-il.

Le domaine qui regroupe dans les statistiques les commerces et l’automobile (réparations et ventes) enregistre 1062 chômeurs (contre 793 il y a une année). En avril, la situation s’est péjorée avec 188 sans emploi supplémentaires.

5% de chômage dans le Centre

Les deux parties linguistiques du canton sont, comme toujours, touchées de manière différente par la crise. Le Valais central se retrouve avec un taux de chômage de 5% (contre 3,3% en avril 2019) et le Bas de 4,8% (3,2%).

Le Haut-Valais est moins touché, avec un taux de 3,1%. Par contre, la partie germanophone du canton, dont les activités sont très orientées tourisme, a connu une nette péjoration sur le front de l’emploi, puisqu’il y a une année, son taux de chômage ne s’élevait qu’à 1,2%.

Dans la moyenne romande

La situation valaisanne est comparable à celle vécue par les autres cantons romands, plus frappés par la pandémie que la partie alémanique du pays. Genève se retrouve à 5%, Vaud à 4,9%, Neuchâtel à 4,5%, le Jura à 4,4%, alors que Fribourg s’en sort mieux à 3,4%. Toute la Romandie se situe au-dessus de la moyenne nationale qui atteint 3,3%.

Perspectives

Il est difficile d’établir un scénario pour la suite, comme l’explique Christophe Juilland, responsable de l’Observatoire valaisan de l’emploi. «Nous pouvons nous attendre à ce que ce chiffre se stabilise ou diminue légèrement dans les prochains mois. Tout dépendra de plusieurs facteurs: les mesures de déconfinement, le risque d’une deuxième vague de l’épidémie, la reprise économique de nos pays voisins/partenaires. Il est difficile de se projeter actuellement, il y a trop d’incertitudes.»

 

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