Le canton a enregistré 467 cas du 3 au 9 mai. C’est 70 de moins que la semaine précédente. Si cette diminution est moins marquée que sept jours auparavant, celle-ci confirme la tendance baissière à l’œuvre sur les trois dernières semaines.
Pour Nicolas Troillet, médecin cantonal remplaçant, l’étape d’ouverture de la mi-avril, avec les terrasses notamment, n’a pas eu de conséquence néfaste sur l’évolution de l’épidémie en Valais. De bon augure alors qu’une nouvelle phase de déconfinement a été présentée mercredi par le Conseil fédéral.
L’incidence en baisse dans toutes les régions du canton
Dans leur bilan hebdomadaire, les autorités sanitaires cantonales relèvent quelques foyers mis en évidence dans des écoles du Haut-Valais et dans une entreprise du Valais central. Mais l’incidence du virus est à la baisse dans toutes les régions du canton.
«La partie romande est désormais très en dessous de la moyenne suisse», note Georges Dupuis, ancien médecin cantonal spécialiste en épidémiologie. Il relève cependant que l’incidence dans le Haut-Valais reste presque deux fois plus élevée que cette même moyenne.
Pris dans son ensemble, le canton ne fait toutefois plus partie des régions les plus touchées de Suisse. Le Valais a la dixième plus haute incidence de nouveaux cas pour 100 000 habitants du 3 au 9 mai.
Aucun variant sur 91 cas analysés
Dès lors la circulation de l’épidémie est-elle suffisamment faible en Valais pour écarter toute mauvaise surprise?
«L’association de la progression de la vaccination avec la diminution des cas engendre une situation de plus en plus favorable, mais toute mauvaise surprise ne peut pas être définitivement écartée», répond Nicolas Troillet. «L’émergence de nouveaux variants en Europe ou ailleurs ou un abandon trop précoce des mesures d’hygiène peuvent par exemple toujours provoquer une recrudescence des cas.»
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Du 3 au 9 mai, le canton a effectué une recherche de variants brésilien et sud-africain pour 91 cas sur les 467 détectés en Valais. Aucun échantillon ne présentait de mutation du virus.
Le variant indien traqué sur des cas valaisans depuis Genève
Et le variant indien? «Il est déjà recherché par le Centre de recherche sur les infections virales émergentes (CRIVE) de Genève pour les cas positifs suspects détectés en Valais. Il le sera prochainement pour les cas que l’Institut central des hôpitaux du Valais va lui envoyer dans le cadre du système national de surveillance des variants», indique Nicolas Troillet.
Pour rappel, le variant indien a été classé comme préoccupant cette semaine par l’OMS. Il pourrait être au moins aussi transmissible que le variant britannique et peut-être même plus que ce dernier qui s’est propagé en Suisse et en Europe.
«Mais rien n’est encore vraiment établi quant à sa dangerosité en termes de gravité des infections qu’il cause», note le médecin cantonal remplaçant. «La bonne nouvelle, qui demande toutefois aussi confirmation, est que les vaccins semblent rester efficaces.»