Nous sommes en 1871. En faillite, la Banque Cantonale du Valais emporte dans sa chute le régime d’Alexis Allet, chef du département des finances et fervent défenseur de l’Etat face au pouvoir de l’Eglise. Une nouvelle génération d’hommes politiques, issue de la bourgeoisie catholique conservatrice, s’empare du pouvoir. Soutenus par la majorité du canton, ces hommes le sont surtout du clergé. La religion est omniprésente dans l’organisation de la vie sociale et politique. «Ces hommes rejettent sans concession toute forme de radicalisme alors associé aux velléités et idées libérales, citadines, protestantes et centralisatrices», précise Diego Girod, historien aux Archives de l’Etat du Valais.
Alexandre Seiler en fer de lance
Mais la mainmise du pouvoir est bien vite dénoncée en dehors de la capitale. A Martigny, des voix...