Le comité d'initiative en faveur de la révision totale de la constitution cantonale par une assemblée constituante a livré ses arguments devant la presse mardi en vue de la votation populaire du 4 mars.
Charly Darbellay lance: «Si vous voulez savoir pourquoi il faut la réviser, lisez une fois la constitution actuelle. On voit qu’elle est réappréciée. Certains mots utilisés n’existent même plus dans le Larousse. En 1907, c’était une constitution très sociale. Par exemple, en évoquant l’assurance bétail qui évitait aux familles perdant une vache de se retrouver avec la perte de la moitié de ses revenus. Par contre, elle n’est pas adaptée à la société actuelle et à ses défis.»
Jean-François Lovey constate que dans le texte actuel, il n’y a pas de mention de la femme, de l’enfant, du droit au logement, de la place des minorités, du droit à l’information…
Le comité ne croit pas à des révisions partielles de la constitution actuelle. «Les révisions par étapes ont échoué. Ainsi, les nouvelles règles pour l’élection du Grand Conseil nous ont été imposées par le Tribunal fédéral», rappelle Jean Zermatten. Marylène Volpi Fournier ajoute: «Il y a encore 30 articles de la constitution à réviser. Il faudrait 30 débats d’entrée en matière au Grand Conseil, 30 débats et 30 votations populaires. Il faudrait donc 30 ans pour avoir une nouvelle constitution complète.»