Son expression lente, sa propension à l’assoupissement, son goût très modéré pour les discussions parlementaires lui ont valu tout au long de son parcours gouvernemental passablement de railleries. Industriel pur sucre, peu à l’aise avec les intrigues politiciennes et bien que desservi par une communication défaillante, Johann Schneider-Amman aura pourtant fait du bon boulot à la tête du Département de l’économie. Son bilan est bien meilleur que son image. Ceux qui l’ont côtoyé lors de son accession au Conseil national en 1999 n’auraient pas misé un sou sur la suite de son parcours. Mais l’élu PLR, pragmatique avec une grande connaissance du terrain, disposait d’une qualité rare dans ce monde d’agités aux ego surdimensionnés: il n’était pas un «soiffard» de la politique prêt à toutes les circonvolutions pour servir une ambition personnelle. Un pays ou tout simplement la démocratie a besoin de gens de cette trempe-là.
Le charme, le sourire...