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Condamnation de Jean-Luc Addor: réactions

Le conseiller national UDC valaisan Jean-Luc Addor est condamné pour discrimination raciale suite à son tweet "On en redemande!", publié en 2014 après une fusillade mortelle dans une mosquée du canton de Saint-Gall. Les milieux politiques réagissent.

17 août 2017, 11:57
/ Màj. le 17 août 2017 à 13:13
Jean-Luc Addor s'était défendu en assurant que son tweet était "ironique".

Me Marc Bonnant, avocat de Jean-Luc Addor: "Ils doivent être en train d'égorger le mouton"

«Cette décision est une décision de censure, d’interdit de pensée. Ce «On en redemande» se rapportait à un crime d’un mafieux albanais par un autre mafieux albanais. C’était un appel à l’ordre, et non à la subversion. Au châtiment du crime, et pas au crime.

Cette défaite est en fait une double victoire. Celle du mahométan Nicolas Blancho, qui exulte – c’est un jour de fête pour eux, ils doivent être en train d’égorger le mouton – et trouve le moyen d’instrumentaliser la justice suisse pour qu’il soit fait interdiction à Jean-Luc Addor de critiquer l’islam. Et puis c’est une victoire pour Addor en tant que démonstration de l’incapacité à désigner l’ennemi et à organiser la résistance.»

Marc Bonnant dit ne pas savoir encore s'il fera appel de cette décision. «Il faut savoir si l'on préfère la victoire de cette démonstration ou la victoire du droit. Est-ce que je savoure politiquement mon échec ou est-ce que je préfère la réussite qui est l'application du droit et de l'équité?»
 

René Constantin, président du PLR valaisan: «Il sait où se trouve la ligne rouge et il l’a franchie»

«Ancien juge d’instruction, avocat, Jean-Luc Addor sait où se trouve la ligne rouge et il l’a franchie. Tu joues, tu perds, tu paies. Maintenant, soit il s’en excuse en admettant qu’il a fauté, soit il persiste et signe et alors cela devient vraiment inquiétant. Je n’appelle pas à sa démission. Le droit à l’erreur existe, mais le droit à la récidive non. C’est le peuple qui tranchera dans trois ans. Mais je crois que les gens commencent à voir les dangers de toutes ces dérives et à l’avenir on fera peut-être plus confiance aux gens raisonnables.»
 

Barbara Lanthemann, présidente du PS du Valais romand: «Jean-Luc Addor devrait se poser la question de la démission du Conseil national»

«Cette condamnation est absolument nécessaire. On assiste actuellement à des dérapages qui ne sont pas tolérables. Ce verdict, courageux, est donc un bon signal. Les propos tenus par Jean-Luc Addor sont graves, indignes d’un élu, et je suis persuadée que tous ses électeurs ne les soutiennent pas. Il devrait aujourd'hui se poser la question de la démission du Conseil national. Et la moindre des choses serait qu’il présente des excuses générales. Quand on est élu, on a un rôle d'exemple. Un mot peut toujours nous échapper, mais là il y avait clairement volonté de provocation.»
 

Serge Métrailler, président du PDC du Valais romand: «C’est une question légale et d'éthique»

«C'est une question légale et d'éthique. C’était un tweet nauséabond qu’il a fait sur son compte privé et la justice l’a traité comme n’importe quel autre citoyen. C'est normal et rassurant. Je n’appelle pas à sa démission, sous réserve d'une base légale la justifiant, mais je crois que monsieur Addor gagnerait maintenant à faire profil bas.» Jérôme Desmeules, co-président de l'UDC Valais romand: "C’est une décision politique et pas judiciaire"

«C’est une décision politique et pas judiciaire, sur la supposition d’une intention. Sa condamnation est plus lourde que celle d’un ancien djihadiste de Troistorrents qui est revenu au pays. C’est très sévère. Je trouve désolant qu’il faut toujours aller jusqu’au bout de la procédure, comme cela a été le cas pour Albert Pitteloud, pour qu’on annule les décisions politiques prises par les tribunaux valaisans. Une démission ? Nous avons une totale confiance en Jean-Luc Addor, il a tout notre soutien. Et il n’y a aucune raison qu’il démissionne.»
 

Jean-Pascal Fournier, président des Verts valaisans: "On ne peut pas écrire n’importe quoi sur les réseaux sociaux"

"C’est une bonne chose. Cet arrêt est important, parce qu’il permet de rendre attentif les citoyens et les politiques – qui ont une responsabilité plus grande – qu’on ne peut pas écrire n’importe quoi sur les réseaux sociaux. C’est bien que la justice pose des garde-fous. Je pense par contre qu’appeler à la démission de Jean-Luc Addor serait exagéré."
 

Les jeunes UDC du Valais romand: "Pathétique justice"

 

 

Emmanuel Amoos, chef du groupe AdG au Grand Conseil: "Encore du boulot dans notre canton"

 

 

"L'incitation à la haine est une limite acceptable à la liberté d'expression" pour le socialiste  Gaël Bourgeois

 


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