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Communales: recul du PDC, progression verte dans le Valais romand

La répartition des sièges change dans une quantité impressionnante de communes. Les Verts réussissent leur pari. Les Verts libéraux apparaissent dans le paysage politique valaisan. Le PDC perd 5 points.

18 oct. 2020, 17:55
/ Màj. le 19 oct. 2020 à 07:17
Les premières tendances sont défavorables au PDC.

Après le dépouillement de bulletins des 59 communes du Valais, on constate d’importants changements dans la moitié d’entre elles.

Les gagnants

  • Premier enseignement: les Verts font leur place dans le paysage politique cantonal. En 2016, ils n’avaient décroché qu’un siège à Sion. Ils en sont à 12 cette année. C’est exactement l’objectif affiché. Un 13e siège pourrait tomber dans leur escarcelle à Vétroz. Les écologistes réussissent à entrer dans les exécutifs aussi bien en montagne (2 sièges d’un coup à Mont-Noble et 1 à Salvan), qu’à mi-coteau (Grimisuat, Savièse) qu’en plaine (Vernayaz, Chalais et Martigny-Combe) et en ville (Sion et Sierre).
  • L’UDC décroche la majorité absolue des sièges à Hérémence, avec une présidence qui semble leur tendre les bras. Il s’agit là d’une première dans l’histoire politique du Valais romand. Les agrariens entrent aussi en force, avec deux sièges d’un coup, à Vionnaz, ils entrent au Conseil de Sembrancher malgré la réduction du nombre de conseillers et ils se renforcent à Val d’Illiez. Par contre, ils quittent le Conseil de Mont-Noble. Le jeu un peu compliqué de Saint-Gingolph leur fait perdre aussi un siège, mais sous une autre étiquette que celle du parti. Par contre, l’UDC perd un siège qui lui fait mal à Savièse.
  • Les Verts-libéraux pointent leur nez en Valais. Ils obtiennent deux sièges, l’un avec le vice-président sortant à Lens et un à Massongex sur la liste du PDC+.

Statu quo ou presque

  • Le Centre gauche PCs ne disparaît pas. Il reste à 4 élus. Grâce au jeu des alliances, il gagne un siège à Vétroz. Il en décroche aussi un avec Jean-Michel Bonvin à Arbaz. Par contre, la réduction du nombre de conseillers à Saint-Maurice lui fait perdre un fauteuil.
  • Le résultat global du PLR dépend de la manière de prendre en compte des situations particulières provoquées par des réductions du nombre de sièges, des fusions de communes et des alliances communales à géométrie variable (par exemple le PLR perd un siège à Savièse, mais ce fauteuil lui était tombé dessus après le retrait du président socialiste). Le président du parti, Florian Piasenta estime que son parti a progressé. Globalement, il reste à peu près au même niveau qu’en 2016.
  • Le PS reste très stable. Il est moins touché que les partis de droite aussi bien par les pertes que par les gains de sièges. Il n’est pas touché par la vague verte. En d’autres termes, l’arrivée d’un autre parti de gauche dans les exécutifs communaux ne se fait pas au détriment du PS.

Les perdants

Le PDC est le parti qui recule le plus, avec plus d’une quinzaine de sièges qui lui échappent. Il fait les frais de la réduction du nombre de sièges au Conseil de Sembrancher, à Nendaz et à Saint-Maurice. Mais dans le chef-lieu de l’Entremont, le recul de 4 sièges à un ne s’explique pas uniquement par la réduction de la taille de l’exécutif. Le parti perd aussi un siège à Orsières, la commune présidée par... son président.

Les démocrates-chrétiens perdent la majorité absolue dans douze communes, dont à Sembrancher, à Hérémence, à Chamoson, à Arbaz, à Vionnaz, à Vétroz, à Ardon, à Collombey-Muraz et à Troistorrents. Par contre, ils la prennent à Champéry et à Saint-Maurice. Ils gagnent aussi un siège dans la grande commune de Savièse.

Evolution du rapport de la force des partis dans les communes du Valais romand entre 2016 et 2020.

 

Ce qui change entre 2016 et 2020

Les conseils communaux qui sortent des urnes le 18 octobre 2020 ne sont pas tout à fait les mêmes que ceux en place actuellement. Le nombre de postes de conseillers communaux dans le Valais romand passe de 431 à 399.

  • Quatre communes réduisent le nombre de conseillers. Crans-Montana passe de 11 à 7 élus, Nendaz de 11 à 9, Sembrancher de 7 à 5 et Saint-Maurice de 11 à 7.
  • Sept communes fusionnent pour n'en former plus que trois. Veyras, Miège et Venthône se fondent dans Noble-Contrée, ce qui fait passer le nombre de sièges de 15 à 7. Martigny et Charrat fusionnent sous le nom de Martigny, ce qui provoque une diminution des postes de 14 à 9. Bagnes et Vollèges deviennent Val de Bagnes, ainsi, au lieu de 16 conseillers, la nouvelle commune en aura 9.
  • Par rapport à 2016, le Valais se retrouve aussi avec deux nouveaux partis cantonaux: les Verts libéraux et le POP, ce dernier ne présente toutefois aucun candidat sous sa propre dénomination.
  • A gauche, les alliances ont éclaté ou changé de forme dans de nombreuses communes, les Verts se présentant parfois seuls et parfois sous la bannière de la gauche unie, idem pour le Centre gauche PCs, qui part seul à Sion, mais qui est uni au PS à Sierre, à Monthey ou à Fully.
  • Des alliances communales éclatent ou se créent. Par exemple, à Monthey l’Alternative (Entente et l’UDC) a éclaté, à Savièse l’Entente (PS +PLR) a disparu, à Vex le Front démocratique devient PLR, alors qu’à Saint-Gingolph naît une liste Saint-Gingolph aujourd’hui.
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