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Valais: après 52 heures de train, six étudiants sont de retour de Stockholm avec leur pétition en faveur du climat

Ils sont arrivés à Sion à 10 h 33 dimanche matin. Après plus de 52 heures de train, six étudiants valaisans ont ramené de Stockholm leur pétition parrainée par l’initiatrice de la grève du climat. Elle sera transmise à Berne ces prochains jours.

10 févr. 2019, 17:00
Les étudiants de l'école Ardévaz ont remis leur pétition au conseiller national Mathias Reynard, dimanche matin en gare de Sion.

Leurs pieds traînent un peu sur le quai de la gare de Sion en ce dimanche matin. Eux seuls trahissent la fatigue cumulée d’un aller-retour en train jusqu’à Stockholm que leurs visages dissimulent à merveille. Les 52 heures et 28 minutes passées dans le train depuis mercredi n’ont pas su effacer les sourires et l’enthousiasme de ces six étudiants.

L’un d’eux plaisante: «Nous n’allons peut-être pas repartir tout de suite.» Dans ses mains, il tient fermement la pétition parrainée vendredi matin par Greta Thunberg devant le Parlement suédois. La jeune initiatrice de la grève du climat, devenue symbole de la cause écologique en seulement quelques mois, a en effet accepté de signer à son tour le document déjà paraphé par près de mille étudiants en Valais. Tous demandent aux politiciens suisses de prendre des mesures urgentes en faveur du climat.

 

 

«Changer la mentalité des politiciens»

«On espère que ce geste symbolique aura du poids», lance Ivana, une des étudiantes. Sa camarade Rose ajoute: «Nous voulons essayer de faire changer la mentalité des politiciens pour qu’ils agissent également auprès des entreprises et arrêtent de mettre la faute sur chacun.» Avec Zoé, Santiago et Diane, tous partagent la fierté d’avoir accompli quelque chose en faveur du climat.

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«Cela peut paraître anodin, mais cette récolte de signatures vient du cœur», explique Alexandre Moulin, directeur de l’école Ardévaz, qui les a accompagnés tout au long du voyage. «Ils ont des convictions et ils doivent les vivre.» Ces étudiants n’ont pas manqué de suivre les réactions déclenchées par leur démarche sur les réseaux sociaux, jugée inutile ou hypocrite par certains. Des moments pas faciles à vivre. «Nous avons réalisé quelque chose. Ceux qui veulent critiquer peuvent continuer à le faire», répond Rose du haut de ses 16 ans.

Que peut changer cette pétition?

«Bravo, je vous ai suivis sur Instagram», sourit le conseiller national Mathias Reynard en recevant les signatures, qu’il a accepté de relayer à Berne. Cette pétition vient donc s’ajouter aux différentes manifestations qui ont eu lieu un peu partout en Suisse depuis le refus de la loi CO2 par le Conseil national. C’était en décembre dernier.

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Mais alors que cette législation arrive actuellement sur la table du Conseil des Etats, que peut bien changer ce mouvement lancé par les étudiants? «Vous sous-estimez l’impact des mobilisations de la population», assure Mathias Reynard. «Je mets ma main au feu qu’on va aboutir avec cette loi à quelques améliorations.» En attendant, la grève du climat continue en Suisse. Une manifestation, sur les heures de cours cette fois, semble s’organiser le vendredi 15 mars prochain à Sion.

 

 

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