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Classe primaire en quarantaine à Bramois: les enseignants appelés à la vigilance car le nombre de remplaçants est en flux tendu

Un enseignant et deux élèves ont été testés positifs au Covid-19 mardi. C'est la première fois que le Valais romand connaît une telle mesure. Mais pas question de refermer toutes les écoles. La situation pourrait se compliquer si plusieurs enseignants tombent malades en même temps. Le Service de l'enseignement cherche des solutions avec la HEP-Valais.

14 oct. 2020, 09:50
/ Màj. le 14 oct. 2020 à 16:55
C'est la première fois que le Valais romand vit la quarantaine de toute une classe depuis la rentrée.

Une classe de 8H de l’école primaire de Bramois a été mise en quarantaine mardi. Un enseignant et deux élèves ont été testés positifs au Covid-19. C’est la première fois que cela arrive dans le Valais romand. Le Haut-Valais a déjà vécu une quarantaine pour une classe de 3CO de Viège depuis la rentrée scolaire.

Pour 43 000 élèves et 4300 enseignants de la scolarité obligatoire et du secondaire 2 général, 68 cas de Covid-19 ont été annoncés, dont 26 pour la semaine écoulée. Par ailleurs, 433 quarantaines individuelles ont eu lieu depuis la reprise scolaire du mois d’août. 

Selon le Service de l’enseignement, «la situation reste sous contrôle au sein des écoles même si une augmentation mesurée des contaminations est observée, en particulier auprès du personnel enseignant». Jean-Philippe Lonfat, chef du Service de l’enseignement, reconnaît cependant qu’en cas de contaminations de plusieurs professeurs en même temps, la situation pourrait se compliquer. «Au niveau des remplaçants, nous sommes en flux tendu. Nous sommes d’ailleurs en train de préparer des solutions avec la HEP-Valais.»

Pas de fermeture d’école envisagée

C’est la raison pour laquelle les enseignants doivent être extrêmement vigilants. «Comme la situation se péjore, on pourrait rendre obligatoire le port du masque pour les professeurs lorsqu’ils s’approchent des élèves à moins de 1,5 mètre», ajoute Jean-Philippe Lonfat. Si des nouvelles mesures sont envisagées, elles ne devraient pas être aussi drastiques qu’au printemps dernier.  «Il y a vraiment la volonté de ne pas fermer de nouveau les écoles», affirme Jean-Philippe Lonfat. Même avis pour Delphine Berthod, infectiologue et remplaçante du médecin cantonal. «Personne n’a envie d’en arriver là. Il faut que chacun respecte les mesures sanitaires pour que, si un individu attrape le coronavirus, il n’y ait personne à mettre en quarantaine autour de lui, hormis sa famille proche.» 

Au niveau des tests, si l’enfant a plus de 12 ans et qu’il présente des symptômes, il doit se faire tester. Pour les moins de 12 ans, «il faut voir s’il a, autour de lui, un adulte ou un adolescent de plus de 12 ans qui a des symptômes. Si c’est le cas, il faut tester cet adulte et en cas de résultat positif, il faut tester l’enfant selon les dernières recommandations de l’OFSP qui ont changé le 25 septembre», ajoute Delphine Berthod. Avant, il n’y avait pas besoin de tester l’enfant, «on le considérait comme positif», précise l’infectiologue. Le médecin cantonal peut également demander de tester directement l’enfant s’il l’estime nécessaire.

Dans le cas de la classe de Bramois, c’est l’enseignant qui a développé d’abord des symptômes. «Le médecin cantonal a ensuite averti les parents d’observer leur enfant. Si l’enfant présentait des symptômes, il devait être testé», explique Delphine Berthod. Deux élèves ont ainsi été déclarés positifs. La classe a été mise ensuite en quarantaine. «Les enfants semblent moins s’infecter lors d’expositions similaires et ont moins de complications sévères que les adultes, mais il y a une incertitude quant à leur contagiosité, une fois qu’ils sont infectés», note Delphine Berthod.

Un simple rhume ne suffit pas pour ne pas aller à l’école

De manière générale, il est difficile pour les parents aujourd’hui de savoir quand il faut garder son enfant à la maison. «C’est l’état général de l’enfant qui doit être pris en compte. Le rhume seul ou une petite toux n’est pas un motif pour ne pas aller à l’école. En revanche, si l’enfant a de la fièvre et une toux sévère, il doit rester à la maison jusqu’à ce qu’il ait passé 24 heures sans symptômes», explique Delphine Berthod. 

La doctoresse incite à une grande vigilance de toute la population puisque les cas de coronavirus prennent l’ascenseur en Suisse et en Valais. «Il faut toujours respecter la distance de 1,5 mètre et si ce n’est pas possible, mettre un masque. C’est à appliquer sur son lieu de travail mais aussi lors des interactions sociales en dehors du domicile.»
 

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