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Citoyen libre donc armé, la chronique de Jean-Dominique Cipolla

02 avr. 2019, 10:00
Jean-Dominique Cipolla, ancien président de l’ASIN.

Restons des citoyens libres et armés, surtout de bon sens… Mais pourquoi pas tout simplement armés comme l’ont été les Suisses jusqu’à ce jour selon la tradition. Un ancien, dévoyé par les promesses du Conseil fédéral, a tenté récemment de justifier la nouvelle directive de l’UE sur les armes en expliquant doctement que «l’Europe a souhaité durcir l’accès aux armes à la suite des attentats terroristes». Faire croire de pareilles balivernes, que les terroristes se préoccupent d’obtenir des autorisations, relève de la psychiatrie. Tout le monde devrait savoir que les terroristes agissent en dehors de toute légalité.

Berne a promis à plusieurs reprises aux détenteurs d’armes d’appliquer de manière pragmatique la directive. L’UE a écouté les négociateurs mais ne les a pas entendus. Des promesses… En réalité, le droit de posséder une arme est abrogé. Acquérir une arme devient un privilège puisque le citoyen doit justifier devant l’Etat sa capacité de posséder une arme alors qu’il a rempli ses obligations militaires. La reprise de la directive bruxelloise viole la Constitution fédérale dans son principe de proportionnalité. Elle porte atteinte à la volonté populaire en introduisant la clause du besoin et l’enregistrement rétroactif, objets rejetés en 2011. La directive viole la souveraineté et prive les Helvètes de leurs droits. Inventée sous prétexte de lutte antiterroriste, elle est inutile, hostile à la liberté et contraire à la tradition dont le tir est un fleuron. Enfin, ne soyons pas dupes, il ne s’agit évidemment que d’une étape intermédiaire avant la mise sous tutelle des citoyens, la tactique du salami dans toute sa splendeur. Relisons l’histoire, toutes les dictatures ont commencé par désarmer le peuple.

Schengen n’est pas en danger. Les avertissements des opposants frisent l’hystérie. Il n’y a aucune raison de réviser la loi sur les armes, c’est pourquoi, ils insistent lourdement sur la rupture de l’accord. Les menaces d’exclusion reposent sur des réflexions dénuées de fondement qui contredisent la réalité politique et économique. Le droit des armes reste un droit de l’homme libre et un droit civil. Il est essentiel à la garantie de la liberté. La possession individuelle d’armes constitue la condition du système de défense de milice. L’interdiction des armes affecte toujours les minorités respectueuses des lois. Accepter la modification de la loi c’est installer un cheval de Troie dans notre conception de la responsabilité et du droit libéral sur les armes.

Pour demeurer libres et armés, votons et faisons voter juste en mai prochain.

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