Cassé, le cliché du chirurgien courbé, scalpel en main, sur le ventre largement ouvert de son patient! Hier à Sierre, c'est depuis un pupitre de commande style console de jeu vidéo que le professeur Daniel Savioz, appuyé par le professeur Philippe Morel et son équipe des HUG, a «piloté» l'ablation d'une vésicule biliaire par la dernière génération des robots Da Vinci. Au menu, une précision et une sûreté inégalées. Par-delà la prouesse opératoire, l'enjeu de cette première se révèle rien moins que capital: assurer une participation valaisanne aux champs de pointe de la chirurgie d'aujourd'hui et de demain. Interview du praticien sierrois.
Professeur Savioz, quelle place tient la robotique dans l'histoire de la chirurgie?On peut dire qu'il s'agit d'un prolongement de la chirurgie minimalement invasive, une véritable révolution dont l'essor remonte à la fin des années 1980. Pendant des décennies, la chirurgie thoracique, cardio-vasculaire, urologique et surtout abdominale était...