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Chamoson: Une tentative de destruction confirme la résistance aux séismes du bois

Une tentative de destruction d’un bâtiment en bois à Chamoson a permis de démontrer que ce matériau a une très forte résistance, notamment dans le domaine de la sécurité sismique.

26 oct. 2019, 15:40
Lors de la tentative de destruction de ce bâtiment bois, seul le dernier étage a cédé.

Dernière étape d’un projet de recherche de la Haute école spécialisés bernoise BFH, la tentative de destruction d’un bâtiment en bois, en épicéa en l’occurrence, s’est révélée moins impressionnante que prévu samedi matin, à Chamoson. Plus de 250 personnes ont retenu leur souffle pendant l’expérience, mais seul le 4e étage d’un bâtiment de 12 mètres de haut et d’un poids de 19 tonnes, a finalement cédé.

Même si la structure n’a pas été entièrement détruite, ses concepteurs sont très contents du résultat de l’opération. «Notre objectif final était de tester la résistance de ce bâtiment en bois en le soumettant à des forces très importantes. Pour en déterminer les limites, la seule solution était de tenter de le détruire. On pensait que tout aurait dû tomber mais ce qui s’est passé prouve que les bâtiments à ossature bois conçus, calculés et réalisés correctement résistent aux séismes» affirme le professeur Martin Geiser, responsable de projet.

Concrètement parlant, un séisme de magnitude 6 correspond à une force de 7,3 tonnes. Ce samedi matin, cette force a été poussée à 16,3 tonnes avant que le 4e étage ne cède. Un constat impressionnant pour une expérience qui est une première dans le domaine.

Plusieurs centaines de tests

Le projet a été suivi depuis son lancement, en mai dernier, par Urs Oberbach, dans le cadre de son travail de master: «Je m’intéresse à la sécurité sismique des bâtiments en bois. Nous avons construit ici une structure de quatre étages et, depuis plusieurs mois, l’avons soumise à des tests d’oscillation libre afin d’en déterminer ses propriétés dynamiques.»

Techniquement parlant, le bâtiment a été tiré latéralement par des câbles en acier puis soudainement relâché. Et ce à plus de 100 reprises, tout d’abord au niveau du 1er étage, puis du 2e, du 3e et finalement du 4e. «Les résultats de ces tests doivent maintenant être analysés mais cette expérience finale a démontré que ce bâtiment en bois a une capacité de déformation importante avant la destruction. C’est un avantage en termes de sécurité sismique.»

Promouvoir la filière bois

Ces premières réactions font particulièrement plaisir à Maxime Métrailler, président de l’Avemec (Association valaisanne des entreprises de menuiserie, ébénisterie, charpente, vitrerie et fabriques de meubles) qui est partenaire, avec plusieurs entreprises valaisannes, du projet. «En nous associant à cette démarche, nous voulions démontrer que le bois, qui est bien plus fort qu’on le croit, a le vent en poupe et peut représenter une excellente alternative pour les constructions en plaine.»

Un autre objectif est de développer les connaissances parasismiques dans le domaine du bois et de former des spécialistes pour les entreprises valaisannes.

Emballé par le projet dès son lancement, Maxime Métrailler l’est encore plus aujourd’hui: «Le test final a prouvé les qualités du bois. La structure a résisté à des tractions incroyables. Nous devons profiter de ces résultats pour promouvoir encore plus la filière du bois dans notre canton.»

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