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Caisse maladie: le Valais va étudier une solution socialiste

Le Conseil d’Etat a accepté de mener une étude sur la proposition de l’Alliance de gauche demandant que les primes d’assurance maladie soient plafonnées à 10% du revenu des ménages.

13 sept. 2019, 10:44
Tout le monde est d’accord pour que les primes maladie cessent d’augmenter... reste à savoir comment faire.

Le Grand Conseil a accepté vendredi le postulat de l’Alliance de gauche (ADG) demandant que les primes d’assurance maladie soient plafonnées à 10% du revenu des ménages, par 80 voix contre 36.

A lire aussi: Le Valais va-t-il instaurer une limite de 10% du revenu pour payer ses primes?

Une étude lancée

Cette acceptation ne signifie pas que le Valais va introduire cette limite dans l’immédiat, mais seulement que le Conseil d’Etat va lancer une étude pour étudier les coûts engendrés par une telle mesure. Une première estimation évoquait un montant nécessaire de 90 millions par an, mais ce chiffre n’englobe pas tous les aspects liés à cette mesure, indique le Conseil d’Etat dans une réponse écrite.

Le chef du groupe de l’Alliance de gauche, Emmanuel Amoos, estime qu’«il y a urgence d’agir», car «les plus pauvres sont déjà aidés, mais la classe moyenne souffre; toutes les hausses de salaires de ces dernières années ont été absorbées par les hausses des primes.» Le socialiste a encore lancé: «Le canton de Vaud a été capable, même avec une majorité de droite au Parlement, d’introduire une telle disposition et ça marche, pourquoi le Valais ne pourrait pas aider sa classe moyenne?»

Doutes à droite

Le PDC est le parti le plus opposé à l’idée de l’ADG. Il a refusé l’étude des coûts, car, a argumenté Laurent Rey, «il faudra bien que quelqu’un paie la différence (entre les 10% et les montants versés actuellement) et ce sera à l’Etat de passer à la caisse, ce n’est qu’un transfert des charges».

Christophe Claivaz (PLR) se dit aussi opposé au texte de la gauche, mais accepte que la mesure proposée soit étudiée pour que son coût soit connu. «Cette proposition ne s’attaque qu’aux symptômes et non aux causes de la hausse des coûts de la santé», a-t-il argumenté. 

L’UDC est moins fermement opposée à la limitation du montant des primes. Jérôme Desmeules (UDC) estime ainsi que «l’objectif de 10% est louable» même si les solutions proposées par la gauche ne lui conviennent pas forcément.

Le résultat de cette nouvelle estimation des coûts de la proposition de la gauche sera connu durant le premier trimestre 2020. Le Grand Conseil se repenchera ensuite sur la proposition de l’ADG.

Au niveau national, le Parti socialiste a lancé une initiative demandant un plafonnement des primes à 10% du revenu.

A lire aussi: Plafond à 10% du revenu pour les primes maladie

 

 

 

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