Le groupe PLR n’a pas apprécié la manière dont le débat sur le plan de sauvetage de la Caisse de pension des employés de l’Etat du Valais s’est achevé lors de la dernière session du Grand Conseil. Le fait qu’il n’y ait pas un deuxième débat lors d’une prochaine session, comme c’est le cas pour la plupart des lois, lui reste à travers de la gorge.
Un passage en force dénoncé
Vendredi, une majorité du Parlement cantonal, comme le prévoit le règlement, a voté en faveur d’une seule lecture, ce qui donne un caractère définitif à la loi adoptée par le Grand Conseil.
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Christophe Claivaz parle d’un passage en force et même d’une manoeuvre de la gauche et du PDC. Lors des débats, le chef du groupe PDC du Centre, Sidney Kamerzin a justifié cette absence de deuxième lecture. Il a expliqué qu’il n’y a pas de questions ouvertes qui auraient dû être analysées lors d’un deuxième débat. «On pourrait parler de ce projet pendant des mois et des années», sans que cela soit utile, pour «un projet convainquant».
Des variantes à étudier
Dans un communiqué, le PLR dit tout le mal qu’il pense du fait que ce dossier qui coûtera 1,6 milliard de francs à l’Etat n’a pas droit à une deuxième lecture devant le Parlement. «Pour savoir si l’on peut ouvrir les magasins un ou deux dimanches par an, on procède à deux lectures. Lorsqu’on parle d’une loi qui coûte 1,6 milliard sur 20 ans, là on se contente d’une lecture», regrette le chef du groupe PLR, Christophe Claivaz. Il aurait souhaité qu’une deuxième commission analyse d’autres options que celle qui a été retenue. «Nous avons proposé plusieurs variantes qui auraient permis d’alléger la facture qui pèse sur les contribuables. Ces mesures auraient dû être étudiées pour avoir des chiffres qui auraient permis aux députés de se déterminer en toute connaissance de cause.»
Référendum?
La loi adoptée a maintenant un caractère définitif. A moins d’un référendum. Le député PLR Xavier Mottet avait fait planer une telle menace lors des débats.
«Nous sommes favorables à cette loi», nuance Christophe Claivaz, qui parle surtout «d’un coup de gueule» marquant la déception de son groupe par rapport à la manière de faire d’une majorité du Parlement. Les instances du PLR vont toutefois analyser la question. «Le comité stratégique du PLR en discutera en janvier», précise encore le chef de groupe qui ne croit pas trop à un référendum provenant de son parti, sans exclure que d’autres organisations y songent plus sérieusement.