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Brigue: l’homme qui avait tué sa femme à coups de marteau jugé en appel

Condamné en première instance à dix-huit ans de prison, l’accusé s’est retrouvé jeudi devant le Tribunal cantonal et a une nouvelle fois démenti avoir agi avec préméditation. Le verdict devrait rapidement tomber.

18 févr. 2021, 18:08
L'accusé avait tué sa partenaire de quinze coups de massette alors qu'elle était assise sur le canapé.

Le procès en appel d’un homme qui avait tué sa compagne à coups de marteau en mars 2018 a débuté jeudi devant le Tribunal cantonal. En première instance à Brigue, l’accusé avait écopé de dix-huit ans de prison. Le verdict devrait être communiqué rapidement, a promis en fin de journée le juge qui instruit l’affaire.

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Lors des faits, l’accusé âgé aujourd’hui de 56 ans, avait tué sa partenaire de quinze coups de massette alors qu’elle était assise sur le canapé du salon. Il a été reconnu coupable d’assassinat et de tentative d’assassinat en juin 2020. Le Tribunal de district de Brigue avait en effet estimé que le prévenu avait agi avec préméditation, ce que l’accusé a une nouvelle fois démenti jeudi.

«Je ne suis pas l’homme perfide tel que décrit par le Ministère public et les médias.»
L’accusé, devant le Tribunal cantonal

Devant le Tribunal cantonal, à Sion, celui qui a été candidat PDC au Conseil municipal de Brigue dit «essayer de vivre avec cette culpabilité. Je reviendrais en arrière si je le pouvais», souligne celui qui est emprisonné à Sion depuis le jour où il a pris la vie de sa partenaire le 2 mars 2018. Il le répète: «Oui, je l’ai tuée, mais je ne voulais pas le faire. Je ne suis pas l’homme perfide tel que décrit par le Ministère public et les médias.»

«Où se trouvait le marteau?»

La question qui anime ce procès en appel est donc de savoir si oui ou non l’accusé a agi avec préméditation, autrement dit de savoir «où se trouvait le marteau» dont il s’est servi pour tuer sa partenaire, résume l’avocat du prévenu. Et la masse, lourde d’un kilo, se trouvait dans le salon, sur le rebord de la fenêtre, affirme-t-il.

«Mon client l’a dit et redit depuis le début de cette affaire, il l’utilisait pour rassembler les pièces de son canapé modulable qui se détachaient lorsque ses enfants jouaient dessus.» Le prévenu s’est servi de la masse à proximité de lui sous le coup de l’émotion. Pour cette raison, son avocat plaide six ans de prison.

«Il utilisait le marteau pour rassembler les pièces de son canapé modulable qui se détachaient lorsque ses enfants jouaient dessus.»
L’avocat du prévenu, devant le Tribunal cantonal

Pour le procureur et les avocats de la famille, en revanche, le marteau se trouvait à la cave. Ils estiment que l’utilisation d’un tel outil dans ce cadre «n’est pas vraisemblable». Le contexte de son acte prouve aussi selon eux que le prévenu est bien coupable d’assassinat.

Pour soutenir leur argumentation, ils ont aussi rappelé que ce n’était pas la première fois que le prévenu s’en prenait à sa compagne. De son côté, l’avocat du prévenu a répété durant son plaidoyer que son client avait dès le début coopéré avec les forces de l’ordre.

«Oui, il a avoué mais il a aussi toujours rationalisé les faits et n’a jamais donné les raisons de son acte.»
Le procureur

«Oui, il a avoué», concède le procureur dans une dernière prise de parole. «Mais il a aussi toujours rationalisé les faits et n’a jamais donné les raisons de son acte.»

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